Photographie début XXe siècle / zone rurale dalmate / Musée d'Ethnographie / Split
Quand on dit à quelqu'un : " Prends bien soin de toi", on ne dit pas n'importe quoi. Il s'agirait de défaire les expressions toutes faites quand on les prononce et qu'on les entend de manière distraite. Le soin que l'on a de soi implique de s'aimer, de se dorloter, spécialement dans les moments cruels ou difficiles. Se nourrir comme on nourrirait un enfant qu'on voudrait chouchouter, cultiver l'art de la tartine, s'octroyer quelques excentricités, tolérer toutes sortes de menus caprices, se badigeonner d'indulgence, élever son propre seuil de tolérance, se permettre de légères déviances. La tendresse que l'on sait se manifester peut alors irradier et, se prenant gentiment par la main, ce sont les autres, c'est le monde autour de soi qu'on rend plus serein et plus suave.
« Prendre soin de soi » c'est pour moi prendre soin de son moi profond où résident toutes nos potentialités capables d'actions positives et constructives.
RépondreSupprimerEt donc les aptitudes que nous avons chacun de participer à « construire un monde meilleur ».
C'est pour cela que je n'utilise cette expression pour autrui qu'après avoir mesuré ce que je vois d'authentiquement respectable dans la personne à laquelle je m'adresse.
Car il en va, pour une mini parcelle de rien du tout, de toute l'humanité dans un simple humain parmi des milliards. C'est un peu comme les innombrables sources d'eau de la planète, indispensables à la vie des humains. Dans l'eau il n'y a rien d'autre que les milliards de petites gouttelettes. Et pourtant chacune nous abreuve et nous donne vie.
Une vision très élevée du "soin de soi", donc ? "Mesurer l'authentiquement respectable" chez un autre ? Comment trier ce qui est authentique et respectable de ce qui ne le serait pas ? Chacune des milliards de gouttelettes ne serait pas censée avoir ce droit ?
SupprimerMa vision est plus simple, plus terre à terre : nous avons besoin d'être de bons parents envers nous-mêmes. Nous avons besoin des gestes qui nous adoucissent la vie et à partir de ce bien-être ressenti, sensoriel, le reste suit. Un corps bien écouté et bien compris, des besoins fondamentaux reconnus et assouvis me semblent la base pour un esprit serein et... l'esprit serein irradie.
Belle soirée, douce nuit...
Mesurer l'authentiquement respectable tient à la fois de l'expérience et du bon sens.
SupprimerC'est à la portée de tout un chacun. C'est ce qu'on fait en permanence inconsciemment rien que par le regard sur quelqu'un dans la rue. Mais bien sûr c'est souvent l'irrespectable que l'on souligne.
Cela s'appelle l'appréciation morale : mais c'est vrai que c'est un mot désormais définitivement banni du vocabulaire. Quoi avoir une morale ! Mais quelle horreur !