Retour dans la chambre rouge. Retrouver son atmosphère rassurante et cet accueil qui était le sien, cette brise qu'elle savait laisser entrer, et les larges divans où il faisait bon s'affaler au retour de flâneries qui, pour être ralenties, nous avaient tout de même laissés épuisés. La chambre rouge aux murs épais de pierre est de ces lieux qui protègent de tout et font tout oublier. Sauf le présent, auxquels ils tiennent fermement arrimés.
Une pile déraisonnable de livres, dénichés à la Comédie humaine et à l'Horloge, une pile étonnamment vouée à la relecture dans laquelle on piochait, au hasard Balthazar, jusqu'au moment du dîner, nous faisant retrouver Rumiz et son premier confinement, Didier Eribon et ses propres retours, et ce Taniguchi qui nous manquait depuis si longtemps. Sans oublier l'ami Sigmund, ses petites inconsciences ordinaires, retours du refoulé, fragments, pertes ou accidents.
De temps en temps, distraite par un soupir du chien, je levais les yeux de ma page et je me disais que la chambre rouge était comme ces gens dont on réalise combien ils nous ont manqué à peine les a-t-on retrouvés.
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