dimanche 13 janvier 2019

Lire : un bon vieux livre


Le couronnement de la Vierge (détail) / Heinrick Creeft / Musée des B.A. / Nîmes

Devant un énième blocage, je me suis décidée. Je me suis baladée de helpdesks en services clients. J'ai présenté des garanties, des preuves de paiements. J'ai eu des contacts avec des supports techniques. Je me suis connectée, je me suis loguée, j'ai envoyé des e-mails et j'ai été recontactée. J'ai passé la main, j'ai répondu à toutes les questions, j'ai rempli des formulaires. J'ai accepté d'expédier la chose à Paris (à vrai dire je rêvais de la balancer du haut de ma terrasse, mais je craignais dans ma rage de blesser quelque malheureux voisin). J'ai attendu, j'ai relancé. J'ai enfin reçu l'annonce que la chose en retour me serait Fedexée. Et quand, enfin, je l'ai tenue entre mes mains, à peu près en état de fonctionner, j'ai réalisé que j'étais vaccinée. Plus exactement, j'étais sevrée. Totalement clean. C'était comme une délivrance, une libération. Je me suis tournée vers cet objet extraordinaire, inimaginablement performant, terriblement élégant, qu'on appelle livre. Et la chose, maintenant, peut aller se télécharger: je l'ai amplement remplacée. La liseuse pour moi, désormais, c'est ça, et c'est définitivement, ça :


La liseuse à sa fenêtre / J. Vermeer / Musée d'Etat / Dresde

2 commentaires:

  1. Tiens. Je n'ai jamais essayé une liseuse. Je suis encore trop attachée je crois au bon vieux livre que je déniche en librairie. Mais C'est vrai qu'en voyage, ce doit être pratique d'en avoir une. Encombrement minimum et poids réduit dans la valise ou le sac à main. Mais s'il faut se prendre autant la tête pour une réparation... je reste dubitative. ☺ bises alpines très enneigées.

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  2. Non, raisonnablement, il ne faudrait pas se prendre autant la tête pour une réparation. C'est ce que je m'étais toujours dit et c'est bien là-dessus que comptent les fabricants avec leurs obsolescences programmées. Les suivis après-vente sont complexifiés. Les gens se découragent et vont racheter. Ça fait partie du système et on entre tous plus ou moins dedans. Là, je tenais à aller jusqu'au bout, juste pour voir comment ça marche, comment on nous pousse à abandonner. C'est ubuesque. Finalement, au bout du chemin, j'ai décidé : plus question de racheter. Je n'entre pas dans ce système. Ici, c'est pour le livre. Demain, ce sera pour autre chose. Je me dirige vers une autre manière de consommer.
    Des montagnes de neige ? je le crois bien : ici, c'est une tempête, vent du Sud et mal de tête assuré. Belle aprem quand même!

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