lundi 21 janvier 2019

Vivre : matinée à Torcello




chapiteau / palais des Doges / Venise



Pas de fil à la patte pas de bague au doigt
sa main dans la mienne – frémissante –
tremblant d'émotion tremblant de froid.

3 commentaires:

  1. Rien ne vaut une promenade en amoureux, dans un bel endroit, perdus dans la contemplation. Mais dis-moi, tu vas combien de fois par année à Venise et environ? C'est une région que tu sembles particulièrement apprécier.
    Tu y vas en train ou en voiture? Bises de plaine frigorifiées.

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    1. Je demande parce que je trouve que bien des sites en Italie sont envahis de touristes et j'ai beaucoup de peine avec cela. Le tourisme de masse m'insupporte. Peut-être que je suis bête et que je n'arrive pas à faire abstraction des autres. Il y a trois environ, je suis allée pour la première fois à Florence, en mars... Je me suis dit: "plus jamais" tellement je m'étais sentie à l'étroit partout où j'allais et gênée par ces perches à selfie avec des Asiatiques dans tous les coins...
      J'avais pourtant adoré visiter les Offices.

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  2. Petit détail biographique : je suis née pas loin de Venise, ceci expliquant peut-être un peu cela. Je retourne à Venise une, parfois deux ou trois fois par année. Pour moi, le choix c'est toujours janvier, période creuse durant laquelle la ville est "vivable", travaux de maintenance, les Vénitiens émergent comme par enchantement, le charme opère. Pour visiter la Biennale, c'est (malheureusement) en novembre dernier délai, et là, là, j'ai toutes les peines du monde, je ne reconnais plus "ma" Venise, envahie, désagréable, trop chère, je dois swinger pour dénicher des endroits sympas (en saison touristique, je me base à Padoue et je passe peu de temps dans la lagune, juste une nuit, le temps de visiter).
    On parle à présent d'encourager un tourisme plus respectueux. Je ne sais trop quelles solutions pourront être trouvées, car les habitants n'en peuvent plus (les prix montent, font fuir les indigènes, à la faveur des hôtels et des airbnb). Je crois qu'il faut limiter les nuitées et instaurer des règles strictes pour les touristes. Mais c'est difficile à appliquer, comme chaque fois que des intérêts économiques sont en jeu. Le tourisme de masse envahit tout, cause des ravages indicibles. C'est bien que les gens de tous milieux puissent découvrir des beautés du monde, mais pas à n'importe quel prix.
    Moi-même, j'hésite à partir loin à présent. Je rêvais des îles de Teshima et Naoshima,de Borobudur. Maintenant, je me dis que mieux vaut me procurer un beau livre et le parcourir tranquillement depuis chez moi, que d'aller me confronter à la foule déplacée là-bas. Tu crois aller visiter le temple de B. à l'aube, contempler le lever du soleil et tu te retrouves confrontée à des milliers de smarphones en train de photographier.
    Je me demande parfois, si le luxe, ce n'est pas une belle vallée des Grisons, Sils-Maria, un jour d'automne ensoleillé...
    Belle aprem, chère Dédé!

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