Devant l'Arsenal / Venise
Note sur des choses assommantes :
Ces individus débarqués pour 48 heures du Texas, de Munich ou
d'ailleurs qui n'hésitent pas à décrire ainsi un restaurant : "the best
pizza in town". Ok, mon vieux, nous sommes ravis – vraiment – de
bénéficier de ton indispensable opinion.
Cette musique glucose – trois notes, voix insipide – qu'on nous
déverse dans les cafés, les restaurants, les salles
d'attente. "I wanna go I wanna go I wanna go". Mais pars, pars,
décampe, accorde-nous une minute – rien qu'une - de silence.
Ces personnes quittant furtivement les toilettes, incapables
apparemment de tirer la chasse, d'appuyer sur un bouton en parfait état de
fonctionnement. ?!?
Ces critiques adressées à des hôtels : "ils ne parlent pas
Notre langue". Si vraiment, tu veux parler uniquement ta langue, mon ami, ne vaudrait-il pas mieux que tu restes bien au chaud à la maison ?
Ces shoppeurs venus de l'autre côté du globe, encombrant les vaporetti aux
heures de grande affluence avec leurs sacs issus d'enseignes sévissant sur la terre
entière. Eh, il y a aussi des H&M et des Zara à la chaîne au pays d'où tu viens.
Petite note sur des choses essentielles :
Les enfants rieurs coursant les pigeons. Les regards rêveurs transportés dans la même direction. Les envols souverains au-dessus des clapotis scintillants. La beauté, la classe, qui invitent à perdre toute notion de temps et d'espace. Tourner son visage vers la lumière indécise. Se fondre dans Venise.
Les enfants rieurs coursant les pigeons. Les regards rêveurs transportés dans la même direction. Les envols souverains au-dessus des clapotis scintillants. La beauté, la classe, qui invitent à perdre toute notion de temps et d'espace. Tourner son visage vers la lumière indécise. Se fondre dans Venise.
Un billet en contraste: d'un côté, les affres du tourisme de masse, de ceux qui donnent leur avis sur tout (j'ai beaucoup de peine avec les tripadvisoriens...), de ces musiques débiles diffusées comme si le silence était une calamité. Et puis de l'autre côté, l'émerveillement, la découverte, l'immersion totale.
RépondreSupprimerOn va dire qu'il faut de tout pour faire un monde.
Bises de plaine
IL faut toute sortes de calamités pour faire un monde. Mais, je crois que la pire, la pire pour moi, c'est la musique dite d'ambiance. Ce chewing-gum pour les oreilles, qu'on nous déverse à longueur de journée, cette pollution sonore, encore plus sournoise que les bruits de moteurs, avec ses particules fines de haute toxicité. Bon, TA, dans le genre, c'est pas mal non plus. L'autre jour, la mauvaise note d'une dame à qui on avait présenté du pain complet au petit-déjeuner. Je crois que je vais faire une compilation, un jour, rien que pour rigoler. Belle fin de semaine professionnelle, chère Dédé!
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