vendredi 22 mai 2020

Vivre : dans la bonne direction


Escalier d'accès et détail Chambre des Époux / Andrea Mantegna / Palazzo ducale / Mantova

A un certain stade, impossible de reculer. 
Quelle que soit la difficulté, continuer.
Marche après marche : grimper.
Ne jamais désespérer d'arriver (oh non)
Car, à ce stade, et quelle que soit la difficulté,
la seule chose à faire, c'est persister.


6 commentaires:

  1. Ton billet me rappelle quelques épisodes très concrets de ma vie, en particulier certains épisodes de ma rééducation quand j'étais jeune. Certains exercices « d'autonomie » où aucun retour arrière n'était possible parce qu'on nous avait « lâché dans la nature » (c'était audacieux pour l'époque. Aujourd'hui ce serait strictement interdit sous peine de poursuites pénales des dirigeants ! — À notre époque le trouillomètre est roi !)
    Mais que serais-je devenu sans avoir triomphé de ces épreuves dignes d'un « parcours du combattant » ?

    J'ai aussi pensé à la chanson de graeme allwright : « ne laisse pas passait ta chance » qui a marqué ma jeunesse

    https://www.youtube.com/watch?v=QHcRXALGZcs

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    1. Exercices d'autonomie ? Lâchés dans la nature ? Les éducateurs étaient sans doute audacieux, mais je gage qu'ils savaient quels risques ils vous faisaient prendre. En tous cas, ça t'a été profitable. Quant à moi, ton commentaire me ramène à la tâche éducative en général, quand, étant parent, tu dois décider de ce que tu imposes comme difficulté à ton enfant, jusqu'où tu exiges et à partir de quand tu protèges. J'ai fait je crois partie des parents "exigeants". Je n'encourageas pas les plaintes, je disais " vas-y, tu peux". Aujourd'hui mon fils s'en tire plutôt bien, il est autonome depuis très longtemps, bénéficie d'une solide reconnaissance professionnelle, fait preuve d'un bon jugement envers les gens. Des amies plus laxistes que moi se retrouvent à supporter financièrement leurs fils de 30 ans passés, qu'elles ont peut-être un peu trop chouchoutés, elles s'inquiétaient avant des départs en camp, elles reprochaient aux profs leur sévérité... Dure tâche de l'éducateur, entre l'exigence nécessaire et la protection indispensable... Cela dit, je te souhaite une très belle après-midi, cher Alain!
      PS : la chanson m'a ramenée aux temps des colos, autres lieux où l'on nous lâchait souvent dans la nature...

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    2. 'étant parent, tu dois décider de ce que tu imposes comme difficulté à ton enfant, jusqu'où tu exiges et à partir de quand tu protèges.'

      Je conçois plutôt l’éducation comme détection des richesses de l'enfant, les encourager et les orienter à faire fructifier leurs dons... en gros une éducation plus positive que répréssive

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    3. Il me semble qu'il ne faut pas confondre exiger avec réprimer. Ce sont des notions très différentes. Exiger n'est pas réprimer, car réprimer, c'est rabaisser, c'est empêcher de se développer. Au contraire, être exigeant en tant qu'éducateur signifie connaître les capacités de l'enfant et lui demander de les exploiter. C'est avoir une bonne opinion de lui et l'estimer. Exiger n'est pas opposé au fait de faire fructifier ses dons. C'est autre chose : c'est lui demander de donner le meilleur de soi pour lui permettre de se valoriser et aussi de trouver sa place dans le monde.
      Il me semble qu'éduquer (et la tâche du parent devient délicate) c'est aussi préparer à une société exigeante, où les défis sont importants, où on ne lui fera pas forcément de cadeaux. Mais beaucoup de parents ne partagent pas cet avis : j'ai des amis enseignants qui doivent se colleter des parents indignés, contestant les appréciations faites sur leurs enfants (de petits génies méconnus). Et à l'université, des profs de ma connaissance ont vu arriver des étudiants avec leur avocat (payé par papa) pour contester une note jugée trop sévère eu égard à leurs très hautes capacités. On est peut-être passés d'une éducation très sévère à une éducation trop laxiste...
      Éduquer, dans tous les cas, c'est probablement s'interroger, se remettre en question et... faire de son mieux. Car comme le disait Sigmund : " faites, de toutes façons vous ferez toujours des erreurs" !!! La seule référence pour évaluer une éducation, c'est peut-être l'équilibre et la vitalité de la personne concernée, sa capacité d'aimer, son autonomie à partir dans le monde, son aptitude à penser par lui-même, sa générosité envers les autres et sa capacité à interagir avec eux.... (une amie que je viens de croiser aurait une autre opinion : pour elle, ses fils doivent devenir chefs de service, posséder une maison et une Porsche, avoir de très bons salaires... comme quoi, on a tous des attentes très différentes, selon nos valeurs...)

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  2. bonsoir Dad,
    parfois on se rend compte qu'on se trompe de chemin...alors il faut avoir le courage de caler net, de se reprendre et de partir dans une autre direction..et ce n'est pas si facile!

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    1. bonjour,
      Se rendre compte qu'on se trompe de chemin est une grande preuve d'intelligence. Rectifier, dans ce cas-là est sage. Persévérer dans l'erreur est diabolique, comme disaient les Romains. Dans ce billet, il est question de persévérance, celle qui permet d'atteindre les fresques de Mantegna, tout au bout du Palais, celle qui permet de parvenir au bout d'un tunnel, quel qu'il soit. Dans la vie, il est vrai qu'il faut savoir faire preuve des deux : à la fois de souplesse et à la fois de persévérance, et la sagesse, c'est sans doute de savoir distinguer dans quel cas faire appel à l'une ou à l'autre, non ? Je vous souhaite une très belle journée, Coumarine.

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