Le directeur de la Comédie de Valence, Marc Lainé, a organisé durant ce confinement de nombreux projets inédits, parmi lesquels le concept de "Carnet de voyage immobile" avec la collaboration de Stephan Zimmerli, un artiste au talent protéiforme. Musicien, membre du groupe Moriarty, il est non seulement dessinateur, mais aussi architecte, enseignant, photographe.
Le créateur, installé chez lui, tout en haut d'une tour face à un paysage urbain en expansion, reçoit les demandes, écoute et interprète au plus près de ce que lui suggèrent les participants au projet. On le sent très concentré et empathique. Dans leur interaction avec le peintre, les intervenants peuvent évoquer des destinations imaginaires ou réelles, vers lesquelles ils ont le désir de se téléporter. Leurs images intérieures, exprimées de manière approfondie, aboutissent, par la grâce attentive de l'artiste, à de véritables perles. A regarder le dessin évoluer vers une forme aboutie, on aurait envie d'être soi-même confiné, juste pour le plaisir de décrire à un inconnu le décor de ses rêves et le voir prendre forme sous nos yeux émerveillés.
Après une heure d'élaboration commune, émerge enfin le paysage, inspiré par des lieux réels, des Vosges à l'Écosse, de l'Émilie-Romagne au Finistère, ou par des images nées de l'inconscient, un paysage dans lequel un être en quête d'horizon ou de refuge trouve enfin un écho à ses besoins.
Un projet qui stimule l'imaginaire... Depuis le début du confinement, les propositions ont afflué sur la toile, plus ou moins attractives ou réussies. Beaucoup de musées ont tenté l'interactivité, avec un succès mitigé (ce n'est pas parce qu'on peut, à force de clics, entrer dans une salle d'exposition et atteindre un tableau, qu'on acquiert un véritable sentiment de proximité avec cette œuvre, un sentiment plus intense que celui de la voir reproduite sur une simple carte postale ou dans un livre).
Ce projet de M. Lainé et S. Zimmerli offre l'opportunité à tout un chacun de s'interroger sur son paysage idéal. Mon paysage idéal... quel serait donc mon paysage idéal...? Une question ouverte qu'on peut se poser certes avec acuité en ces temps de confinement, mais aussi en tout temps. La question du paysage idéal, n'est-ce pas la métaphore de la vie, telle qu'on se la souhaite ardemment ?
Le créateur, installé chez lui, tout en haut d'une tour face à un paysage urbain en expansion, reçoit les demandes, écoute et interprète au plus près de ce que lui suggèrent les participants au projet. On le sent très concentré et empathique. Dans leur interaction avec le peintre, les intervenants peuvent évoquer des destinations imaginaires ou réelles, vers lesquelles ils ont le désir de se téléporter. Leurs images intérieures, exprimées de manière approfondie, aboutissent, par la grâce attentive de l'artiste, à de véritables perles. A regarder le dessin évoluer vers une forme aboutie, on aurait envie d'être soi-même confiné, juste pour le plaisir de décrire à un inconnu le décor de ses rêves et le voir prendre forme sous nos yeux émerveillés.
Après une heure d'élaboration commune, émerge enfin le paysage, inspiré par des lieux réels, des Vosges à l'Écosse, de l'Émilie-Romagne au Finistère, ou par des images nées de l'inconscient, un paysage dans lequel un être en quête d'horizon ou de refuge trouve enfin un écho à ses besoins.
Un projet qui stimule l'imaginaire... Depuis le début du confinement, les propositions ont afflué sur la toile, plus ou moins attractives ou réussies. Beaucoup de musées ont tenté l'interactivité, avec un succès mitigé (ce n'est pas parce qu'on peut, à force de clics, entrer dans une salle d'exposition et atteindre un tableau, qu'on acquiert un véritable sentiment de proximité avec cette œuvre, un sentiment plus intense que celui de la voir reproduite sur une simple carte postale ou dans un livre).
Ce projet de M. Lainé et S. Zimmerli offre l'opportunité à tout un chacun de s'interroger sur son paysage idéal. Mon paysage idéal... quel serait donc mon paysage idéal...? Une question ouverte qu'on peut se poser certes avec acuité en ces temps de confinement, mais aussi en tout temps. La question du paysage idéal, n'est-ce pas la métaphore de la vie, telle qu'on se la souhaite ardemment ?
Dans la situation actuelle, confinement, semi-confinement, déconfinement partiel ou progressif, je me souviens souvent de deux paysages qui m’ont très émus. Le premier est une vue du paysage entre Sienne et Pienza en Toscane après les moissons, plaine légèrement ondulante, avec les couleurs ocres du début de l’automne. La vue se perd au loin à l’horizon à la limite du brun terre de Sienne et du bleu du ciel au-dessus de Pienza, une ville idéale de la Renaissance.
RépondreSupprimerUn autre paysage, qui propose aussi une ouverture est celui de la Riva degli Sciavoni. Face à San Giorgio et son église construite par Palladio à Venise. Derrière l’île, la lagune s’ouvre en direction du Lido et de l’Adriatique. Décor urbain et aquatique dans une brume matinale, laissant deviner un jour radieux.
Ce sont des paysages apaisés, qui évoquent le calme après la tempête. Le paysage de Toscane me fait penser à la fresque du « Buon governo » dans le palais de la commune de Sienne et la lagune à la découverte d’horizons nouveaux.
Gaspard
Oui, en cette période, on a besoin de vues évoquant le calme après la tempête, de villes idéales et splendides, de perspectives conduisant à des horizons nouveaux... J'imagine bien le paysage toscan dont vous parlez : épuré, élégant.
SupprimerEn ce qui me concerne, j'aurais pensé au paysage que j'ai ici tous les jours sous les yeux. Une vue simple et pourtant sans cesse en mouvement. Rien d'extraordinaire et pourtant un paysage totalement apaisant. Je dois manquer d'imagination (j'aurais pu penser à un paysage méditerranéen comme j'en aime tant), mais en même temps, se suffire de ce que l'on a, c'est peut-être le début du bonheur ? Belle après-midi, Gaspard.