Photographie de Martine Franck / musée de l'Elysée / Lausanne / 2019
Hier, en fin de journée, je suis tombée sur de vieilles photographies et je me suis mise à les regarder, avec précaution (ces petites choses numériques ou format papier peuvent se révéler fort dangereuses : on ne sait jamais ce qui peut vous exploser à la figure, tandis qu'on est là, à les passer en revue).
C'est étrange, les photographies. Elles parlent d'un moment qui n'est plus, et d'un regard précis qui s'est posé en toute subjectivité sur cet instant particulier. Celles d'hier sont venues me rappeler une époque révolue où les regards étaient doux et les joues dodues.
J'ai reconnu les gens, j'ai retrouvé les prénoms, et même l'année en question (leurs enfants souriants, s'ils leur arrive encore parfois de sourire, ne sont plus des enfants depuis bien longtemps). Mais je n'ai pas retrouvé les émotions. Elles s'étaient évanouies. C'est étonnant, la photographie. Elle vous emporte en terre étrangère, dans un pays qui est censé être le vôtre, mais où l'on se vit migrant. Un pays dont on a perdu le passeport, dont on était pourtant le ressortissant.
C'est étrange, les photographies. Elles parlent d'un moment qui n'est plus, et d'un regard précis qui s'est posé en toute subjectivité sur cet instant particulier. Celles d'hier sont venues me rappeler une époque révolue où les regards étaient doux et les joues dodues.
J'ai reconnu les gens, j'ai retrouvé les prénoms, et même l'année en question (leurs enfants souriants, s'ils leur arrive encore parfois de sourire, ne sont plus des enfants depuis bien longtemps). Mais je n'ai pas retrouvé les émotions. Elles s'étaient évanouies. C'est étonnant, la photographie. Elle vous emporte en terre étrangère, dans un pays qui est censé être le vôtre, mais où l'on se vit migrant. Un pays dont on a perdu le passeport, dont on était pourtant le ressortissant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire