samedi 16 mai 2020

Vivre : saisir au vol


Henri IV et Gabrielle d'Estrées / Fleury Richard / MBA / Lyon


La vie de chacun d'entre nous n'est pas une tentative d'aimer, elle est l'unique essai. 
C'est pourquoi l'amour se nourrit de marginalité, de silence, de vie secrète, séparée, sacrée.
Pascal Guignard, Vie secrète.

Sentir intensément que chacune des opportunités offertes ne se présentera qu'une seule fois. Une seule!
Ressentir très fort l'absolue importance d'être là, malgré les illusions que dessine notre infinie distraction.

2 commentaires:

  1. Être là, notre capacité de présence, la conscience de l'instant et rien que lui, c'est peut-être la chose la plus difficile. On est bien souvent là sans y être, toujours un peu ailleurs… dans l'avant terminé ou dans la projection de ce qui n'est pas encore. La centration est un long apprentissage.

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    1. La présence à la vie est un véritable défi, exigeante, quasiment impossible à atteindre dans la durée. On peut y tendre, s'y exercer, ce qui n'est déjà pas si mal. Et pourtant, comme elle nous permet d'être vivants et de profiter de toutes les présences qui nous entourent ! La citation de P. Quignard évoque la relation amoureuse, mais je crois qu'il peut s'agir tout aussi bien d'amour pour un proche, un ami, un enfant. Si l'on était attentif, et si l'on entretenait toute relation avec la conscience que les deuxièmes fois ne se présenteront sans doute pas, comme on vivrait mieux ! comme on respecterait mieux ! comme on écouterait mieux!
      (je lève les yeux et vois le lac briller de tous ses feux : cette attention peut aussi concerner l'amour pour un paysage, ne pas rêver de ceux qu'on a déjà vus, ou de ceux qu'on voudrait voir, mais observer et aimer celui qui se déroule dans le présent).
      Sur ces nobles considérations, je te souhaite une belle soirée, de doux rêves et un lumineux dimanche demain.

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