Portrait anonyme / provenant de Venise / Musée du Petit-Palais / Avignon
Après tant d'années, tant de regards échangés, tant de temps passé à le voir marcher sur tant de chemins, à le retrouver, à lui faire face, à le dévisager, à suivre le tracé de ses traits, tirés ou préoccupés ou subjugués, il m'arrive encore régulièrement de me sentir devant lui comme devant un mystère infini.
Quand il y a une part de mystère qui reste entre deux êtres qui pourtant se connaissent bien, c'est la promesse encore de belles découvertes. Un beau billet qui respire le bonheur de la relation et de la rencontre sans cesse renouvelée. Et quel beau regard chez cet homme sur le tableau. Bises de plaine.
RépondreSupprimerJe me demande parfois si on n'est pas tous destinés à être des mystères les uns pour les autres (et même souvent pour soi-même). On croit connaître, et puis au fond, on ne connaît que des facettes, parce qu'un être humain est un immense territoire à comprendre et à découvrir.
SupprimerLes gens qui s'ennuient avec leur conjoint, parce qu'ils croient avoir fait le tour et tout savoir de la personne, n'ont pas compris cette chose simple et fondamentale : nous sommes tous beaucoup plus complexes que nous ne le pensons (notre histoire, notre trajectoire...).
Oui, ce peintre anonyme vénitien a réalisé un très beau travail. Belle journée, chère Dédé, je souhaite que cette pluie abondante soit propice à tes projets, petits ou grands.
Tant qu'il restera une part de mystère, il n'y aura jamais de lassitude, il y aura toujours à découvrir, à s'étonner, à s'émerveiller ! Il est même souhaitable de "cultiver" cette part de mystère. :-)
RépondreSupprimerBel après-midi à toi, ma chère Dad.
PS : pluie, pluie, et pluie, chez moi aujourd'hui, mais je ne m'en suis pas encore lassée. ;-)
Importance du mystère pour esquiver toutes les formes de l'ennui. J'ignore si je saurais cultiver le mystère, mais en revanche mon jardin secret, oui. Cette part de nous-mêmes qui n'appartient qu'à nous est indispensable à notre survie. Du coup... l'autre ne peut jamais savoir, il ne peut qu'entrevoir, imaginer, supposer et... être intrigué.
SupprimerBelle soirée, doux rêves en écoutant la pluie tintinnabuler.
Parfaits, vos mots sont parfaits.
RépondreSupprimerVous êtes une femme avec un homme et vous serez toujours des étrangers l'un pour l'autre.
Et... on le perçoit dans votre texte.
Magnifique, merci.
Je m'y entends peu en peinture mais ce portrait - ce regard - est très "parlant" pour un homme de ce que sont les mystères de l'homme auquel jamais les femmes n'auront jamais accès.
Vous avez trouvé la racine du désir.
Bravo pour ces mots.
Bien à vous.
Alban
Faut-il s'y entendre en peinture pour apprécier un tableau ? Voilà une question que je me suis longtemps posée. Je crois que l'art parle un autre langage que celui du savoir et de la culture. Il parle à nos sens, à notre sensibilité, à notre subjectivité et à notre part d'enfance (notre part d'innocence). Aussi, êtes-vous largement légitimé à laisser celui-ci vous parler.
SupprimerLa racine du désir, oui, c'est sans doute d'aller vers ce qu'on devine, qu'on soupçonne peut-être, mais qu'on ne connait pas.
Belle journée (avec pluviométrie modérée).
Faut-il s'y entendre en peinture pour apprécier un tableau? Je ne le pense pas. Mais l'art sait parfois aussi parler le même langage que le savoir et la culture et alors on touche à des dimensions essentielles, selon moi. Le clivage entre coeur et raison, entre sens et pensée, s'effondre sur lui-même.
SupprimerEn gamin éternel, je me suis toujours, et je me sentirai toujours, légitime en tout. Je vous remercie pour cette invitation qui illustre toute l'attention que vous portez à vos lecteurs.
Bien à vous.
Alban
Se trouver
RépondreSupprimerse découvrir
s'apprendre
une vie n'y suffit pas
:-)
Voilà qui est bien dit. Quand on croit avoir fait le tour de la question, c'est que tout est à recommencer!
RépondreSupprimerDouce journée.
Oui car le monde et la Vie et les Êtres sont toujours 'mouvement' ;-)
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