La Sybille de Cumes / Domenichino / Galerie Borghese / Rome
Avec cette amie éplorée, plusieurs questions décortiquées :
Cet amour qui a cessé, quand a-t-il commencé ? De quoi s'est-il alimenté ?
Qu'est-ce qui lui a permis d'exister ? Qu'est-ce qui l'a amené à s'effilocher ?
Précises dissections qui mènent à deux essentielles interrogations :
Qu'est-ce donc que nous appelons amour ? Et que dit-on quand on dit je t'aime ?
Bonjour Dad.
RépondreSupprimerPersonnellement et pour faire court : lorsque "je t'aime", je m'engage à oeuvrer au maximum de mes moyens pour ton bien ; parce que je t'apprécie pour tes multiples qualités défauts compris :) etc. Quant à l"'amour" ... c'est pareil finalement. En revanche, à 48 ans passés j'accorderais davantage de confiance et de liberté.
Désolée pour ton amie. Bonne soirée. Bises.
Vouloir le bien de quelqu'un quand on aime... c'est marrant, parce qu'en italien, pour dire "je t'aime" on dit "ti voglio bene" (je te veux du bien). C'est fondamental, en effet, de vouloir le bien de l'autre (son bonheur, ce qui lui est nécessaire pour être équilibré, bien dans sa peau).
SupprimerAimer l'autre globalement, prendre le tout, le positif et ce qui peut paraître moins attractif, accepter l'ensemble. Indispensable aussi (comment se sentir aimé, si on ne l'est qu'à moitié, ou aux trois-quarts ?)
La confiance et la liberté sont liées, tu ne crois pas ? Difficile de donner de la place à l'une sans que l'autre soit aussi impliquée.
Un beau manifeste d'amour, Julie, signe d'un compagnonnage solide et expérimenté.
(Je crois que mon amie n'a pas réalisé que sa relation n'était plus alimentée par des projets en commun et des attentes similaires depuis un bout de temps. Elle disait "je t'aime" à quelqu'un qui ne suivait plus la même route qu'elle depuis longtemps et les mots étaient devenus creux)
Vastes questions, quand même, nous devrions avoir régulièrement l'honnêteté de nous les poser. Belle fin de soirée.
Coucou Dad. Je crois bien que je dis très rarement, pour ainsi dire jamais: "je t'aime". Ce qui ne veut pas dire que je n'aime pas. Mais que c'est une expression tellement complexe, tellement galvaudée qu'elle me fait un peu peur. Alors je ne dis rien mais je regarde, intensément. Et là, tout se passe. Difficile à expliquer. Abyssal. Bises alpines du soir.
RépondreSupprimerC'est drôle, moi aussi, j'ai l'impression que je dis "je t'aime" avec les yeux, le regard. Et je sens qu'on m'aime à travers des regards portés sur moi. Les mots sont comme des ornements, posés sur la réalité. Les mots sont seulement des mots, des contenants (et quant à savoir ce qu'il y a dedans!) Pour savoir si j'aime, c'est mon corps, mes sensations, mes pulsions, mes tremblements, mes rougeurs, mes palpitations, qui m'informent. Les mots peuvent être si trompeurs! On peut tromper qqn en les prononçant. On peut aussi se tromper soi-même en les disant.
RépondreSupprimerBelle et douce soirée, chère Dédé.
Je vous rejoins, Dédé et Dad, il est rare que je dise "je t'aime". L'amour se passe de mots, il est émotion, il est sentiment, il est élan. Les mots ne sont que des mots, je préfère la présence de l'amour aux mots amoureux.
RépondreSupprimerBelle soirée à vous trois, bises.
Petite réponse méditée ce matin tandis que mon chien flairait un sanglier :
Supprimer" Je t'aime " est l'emballage, le contenant dans lequel idéalement devraient venir se rejoindre la tendresse, l'admiration, le désir, l'envie de donner le meilleur, la solidarité, le soutien, l'amitié, la confiance, et la folle envie de partir ensemble découvrir des mondes insoupçonnés.
"Je t'aime" sont les mots qu'on ose à peine prononcer, embourbés dans notre timidité.
"Je t'aime" sont des mots rassurants qu'on a terriblement besoin d'entendre, juste pour les entendre, parce qu'ils font du bien et qu'on a besoin de croire, parce que sinon, ce serait vraiment trop désolant.
Disons que si le contenant et le contenu se retrouvent à l'unisson, alors "je t'aime" est intensément bon à savourer.
Belle et lumineuse journée (qu'il est bon de revoir le soleil se lever).