La pietà / Nicolas Mignard / Musée Calvet / Avignon
Ayant reçu une pile de magazines dédiés à la santé, je les feuillette, histoire de me relaxer, tout en sirotant
mon café. Je ne tarde pas à y découvrir, avec effroi, toute une série de maladies que je
ne connaissais pas (ou vaguement, si vaguement...). Je prends
connaissance d'une suite d'informations provenant de
laboratoires hautement qualifiés, énoncées au conditionnel (tellement soumises à
condition qu'on se demande à quoi elles serviront). Me voici submergée
de conseils pour prendre soin de mon état, et, annexés à ces premiers
conseils, des suggestions de produits, médicaments, compléments, crèmes, cures, traitements, censés améliorer ma condition. S'y ajoute une avalanche
de témoignages, soulignés et commentés par des personnes bien informées. On m'apprend ce que je devrais faire, et contrôler, et lire et même manger (comme par hasard des aliments provenant de l'autre bout de la
terre, des produits commercialisés, des épices rares). Face à tant de points devant être vérifiés, me voici prise de tournis. Je me détourne de la pile : j'en ai déjà beaucoup trop appris.
Dans le ciel, les busards décrivent des volutes sublimes que je me prends à admirer. Des martinets s'adonnent à de merveilleuses chorégraphies. Et si... et si le cœur de la prévention se trouvait dans ces rythmes et ces harmonies ? Ils seront pour l'instant, c'est décidé, mes seuls magazines autorisés.
Dans le ciel, les busards décrivent des volutes sublimes que je me prends à admirer. Des martinets s'adonnent à de merveilleuses chorégraphies. Et si... et si le cœur de la prévention se trouvait dans ces rythmes et ces harmonies ? Ils seront pour l'instant, c'est décidé, mes seuls magazines autorisés.
Apprendre à désapprendre
RépondreSupprimerle secret
pour une longue Vie Heureuse
;-)
Apprendre à désapprendre ? à nous délester des préjugés et de tout ce qu'on a pu nous inculquer ? oui, certainement, et pourquoi ne pas commencer à apprendre par l'expérience pure, par le contact direct avec ce qui est ? Belle fin de journée, Pascal!
Supprimer"Et si le cœur de la prévention se trouvait dans ces rythmes et ces harmonies ?"
RépondreSupprimerAbsolument, Dad... dans une émission sur Arté montrait que deux tiers de guérisons venait de notre cerveau. Il suffit donc d'y croire (sourire tendre).
Belle semaine à écouter les oiseaux, le froufrou des nuages et tes pensées vagabondes.
Bises Dad.
Corps et esprit = deux amis pour la vie ? j'en suis convaincue. Oui, la santé est affaire d'équilibre : mental, nutritionnel, relationnel et pas une manière de consommer. Méditer, ou rester tout simplement à l'écoute de la nature, ou encore apprendre à s'écouter... probablement la base de la santé... Belle après-midi, Julie!
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerje dirai, d'abord apprendre à penser (ce qui devrait être le rôle de l'enseignement, qui apprend au contraire ce qu'on doit penser) et apprendre à décider de notre vérité, non de celle d'une société mercantiliste.
La médecine occidentale au pragmatisme glacé a beaucoup apprendre de la médecine asiatique.
Et l'observation de la nature, de la beauté en pleine conscience est une aide précieuse à toute thérapie. On nous le dit pas puisque ça ne se vend pas.
Très bon texte.
J'ai écrit d'une traite, tellement surprise que des gens paient 4 euros pour ces revues qui ne sont que des supports à publicité. Oui, tout ce qui ne se marchandise pas n'intéresse pas et ne se divulgue pas. Ici, la forêt, le lac, les saisons apportent d'autres type de leçons. La vie, la mort, la résilience, les cycles. On vit un peu en marge, connectés, mais pas asservis. Belle après-midi.
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