mercredi 15 juillet 2020

Vivre : Still life / 88




Le premier jour du confinement, le gérant de la supérette n'étant plus autorisé à les vendre allait jeter des plateaux de fleurettes, pensées, myosotis, muscaris. Il nous a priés de nous servir. Le matin même, j'avais ramassé en pleine campagne une cagette abandonnée par des piqueniqueurs. Pourquoi, mais pourquoi se débarrasser de ce qui peut encore vivre et s'épanouir ?
Le petit jardin du confinement est né ce jour-là et depuis, soleil, orages, pluies ont contribué à son expansion. Des tiges de graminées, du persil et des abeilles sont passés par là. Source de joie, le minuscule cageot est devenu le symbole de la vie, qui se déploie, grandit et un jour inévitablement flétrira.

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