mardi 2 mars 2021

Vivre : la meilleure option

 
 Tête égyptienne / Kunsthistorischesmuseum / Wien
 
 
La femme à la caisse semblait irritable. Dans tous les cas, stressée. Elle s'exprimait en phrases courtes, hachées, sèches. Elle demandait, mais on aurait dit qu'elle exigeait.
La caissière, elle, n'adoptait pas l'attitude complémentaire. Répondre sèchement ne lui traversait certainement pas l'esprit. Elle gardait son sourire, son calme, son ton apaisé.
Regardant la femme s'éloigner, elle l'a poliment saluée. Illustration simple qu'il faut être deux pour générer une altercation, ou pour alimenter une dissension.  
 
 

4 commentaires:

  1. La caissière, consciente qu’elle n’est en rien responsable de la mauvaise humeur de sa cliente, a su garder le calme nécessaire. Patience et empathie sont nos outils dans ce genre de situation. Ne pas rentrer dans le jeu de la personne stressée. Quelle preuve d’intelligence!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On a tous les jours, dans toutes sortes d'interactions l'occasion d'adopter ce genre d'attitude. Il suffit d'être présent et conscient de ce qui se passe (c'est plus facile quand on regarde l'interaction "du dehors" ) Parfois, il suffit d'un instant d'inattention pour se faire happer (je me souviens d'un rixe récente en plein midi au cœur de Mantoue entre deux automobilistes...ils en étaient venus aux mains en un instant... le stress d'une annonce de reconfinement sans doute... trop pris par leurs soucis) ça me fait penser que les enfants devraient être éduqués à la pleine conscience dès la maternelle. Cela éviterait tant de heurts et d'autres calamités.

      Supprimer
  2. Voilà une caissière qui a parfaitement réussi à appliquer ce qu'on lui a enseigné dans sa formation face aux « clients ch.... »
    ;-)
    Pour le peu que la caissière soit sous l'œil d'une caméra de surveillance…

    Ma chère et tendre épouse, qui est d'une nature gaie et souriante, me dit que dans le petit magasin bio où elle achète l'ordinaire depuis les années, les quelques rayons de vente au détail tenus par des hommes, « l'ont à la bonne », et lui réservent toujours les meilleurs morceaux…
    il faut savoir s'y prendre ! C'est tout !

    Cela dit tu as raison : il faut être au moins deux pour s'embrouiller. C'est le grand secret des débats qui font de l'audience. Les protagonistes s'embrouillèrent et après vont ensemble boire un coup au bistro du coin.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas de vidéosurveillance, ni de formation de ce genre dans la supérette du village : la caissière a appris toute seule. C'est spontané et ça fait plaisir à voir.
      Cela dit, tu as raison : le sourire appelle le sourire, la joie la joie, et si, comme le disait Eleonor Roosewelt, "personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement", personne ne peut non plus vous entraîner dans un conflit sans que vous donniez votre accord. Belle soirée.

      Supprimer