Convaincre le chien n'avait pas été une mince affaire. Car ce n'était pas "le" vent, là-haut sur le plateau, ce n'était pas "un" vent qui menaçait les bosquets, inspectait les surfaces, fouillait les interstices, non, on aurait dit que tous les vents s'étaient rassemblés, une internationale des vents, en train de s'affronter, de se défier, de s'agiter, bouillonnants, teigneux, insolents, se disputant le soleil qui ne savait à quelle bise se vouer. Les gigantesques épicéas, quant à eux, penchaient et se dandinaient, ne sachant sur quel pied danser.
Seul un busard, impassible, tournoyait, magistral, impérial, décrivait des volutes, dessinait des cercles, improvisait dans un alphabet que lui seul connaissait, esquissait des idéogrammes qu'aucun linguiste ne comprendrait jamais et virevoussait en toute liberté au-dessus de la mêlée.
J’ai toujours été fascinée par les oiseaux qui jouent avec le vent et en jouent.
RépondreSupprimerQuel sentiment de totale liberté!
PS: j’ai été profondément touchée par les mésaventures de cette famille qui auraient pu tourner au drame à cause de leur obstination. Une meilleure santé à cet homme surtout, je le lui souhaite.
Oh l'oiseau était somptueux et il planait au-dessus de nous avec une aisance rare. Oui : en totale liberté.
SupprimerPS : moi aussi, j'en ai été terriblement touchée par cette histoire. L'idée qu'on puisse subir toutes sortes de traitements - agoniser peut-être - loin des siens, sans être entendu ni compris m'a remplie de tristesse pendant des jours. Maintenant, on doit attendre. On a fait tout ce qu'on pouvait. Il ne peut pas être mieux pris en charge en Suisse. Espérons qu'il se remette.
Belle et douce soirée à vous.