mercredi 24 mars 2021

Vivre : tous égos

 
 Femme au miroir / Pablo Picasso / musée Granet / annexe Granet XXe / Aix-en-Pce
 
Considérer... cette période où il s'agit non seulement de faire face à nos frustrations, mais aussi d'être confrontés à celles vécues par les autres... l'importance vitale de distinguer les premières des secondes... la nécessité de prendre du recul par rapport aux nôtres, et surtout, impérativement, par rapport à celles des autres.


2 commentaires:

  1. Question intéressante et épineuse qu'est celle de la gestion des frustrations !
    Tu évoques « nous/nos », je suppose qu'il s'agit de nous, celles et ceux, qui ne sont plus dans la catégorie d'jeun's !
    Ce n'est déjà pas facile. Alors quand il faut ajouter l'extraordinaire intolérance à la frustration rencontrée chez beaucoup de la jeune génération, je m'inquiète pour l'ambiance de permissivité dans laquelle ils ont pu vivre, livrés pieds et poings liés à la tyrannie de la frustration, qui rend qui les rend aujourd'hui encore incontrôlables d'eux-mêmes et encore moins par les autres.
    je me suis réjoui il y a quelque temps à propos d'une de mes filles, mère de famille entrée dans la quarantaine. Évoquant des souvenirs d'enfance, elle rappelait « mes interdits » et me remerciait d'avoir « tenu bon sur certaines choses ». Et moi j'ai souri intérieurement en me souvenant combien, à l'époque, elle estimait que j'étais « un père qui décidément ne comprenait rien à rien ! »

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    1. Ah l'éducation à la frustration, partie importante de la tâche parentale! Des enfants surprotégés, maintenant ? moins éduqués à se priver au présent pour gagner en avantages futurs ? C'est possible. Possible aussi que ce qu'ils n'apprennent pas enfants / adolescents leur revienne contre de manière douloureuse plus tard. Plus tard, quand les parents surprotecteurs et compatissants ne seront plus en mesure de leur épargner les dures expériences liées au fait de "grandir".
      En fait, je ne pensais pas aux enfants et à la tâche éducative en écrivant, je pensais à cette période de frustration globale que nous sommes tous en train de vivre, endurée par les uns et les autres de manière plus ou moins dense et à ses effets sur la vie sociale. Aux réactions difficilement compréhensibles, parfois agressives, parfois dépressives, parfois apeurées, que nous constatons ça et là. S'occuper de la part de soi qui souffre est un devoir. Tout le monde a mal à ses besoins et doit s'en occuper. Mais il s'agit aussi de mettre à distance les effets de la souffrance qui émane d'autrui, quand autrui se sent légitimé à se proclamer plus maaaaalheureux que les autres. Cf. les râleurs qu'on croise à la caisse, dans la rue, dans les files... Période Covid et sens civique : il y aurait de quoi écrire une roman!

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