dimanche 9 décembre 2018

Vivre : trois questions


Boucle d'oreille / Musée archéologique / Split

Il était superviseur. Il était un superviseur très compétent, c'est-à-dire qu'il savait faire émerger le sens. Durant les deux années où il a accompagné notre groupe il a évoqué plusieurs fois les trois questions du soir, celles qui lui permettaient, quoi qu'il se fût passé, de pouvoir trouver le repos en fin de journée :


1/ Qu’est-ce que j’ai fait aujourd'hui pour moi, qui ait été agréable, positif ? 
2/ Qu’est-ce qu’on a fait aujourd'hui pour moi qui m’ait été agréable, ou positif ?
(respectivement qu'ai-je fait moi-même pour d'autres ?) 
3/ Qu’est-ce qui s’est passé aujourd'hui d’agréable ou de positif dans ma vie, 
indépendamment d’une intention, de ce qui a pu être fait par quelqu’un ? 

J'aime bien penser régulièrement à ses trois questions, trois questions toutes simples, qui mine de rien faisaient émerger le sens...

2 commentaires:

  1. Donner du sens. Voilà ce que j'essaie de faire dans ma vie professionnelle, et je peux te dire que c'est bien difficile. Quand je rentre le soir, exténuée de me battre souvent contre des moulins à vent, j'essaie de refaire le film de la journée et de trouver des choses positives. Ces dernières semaines, j'ai un peu de peine. Je ne sais si c'est lié à ces fins d'année qui m'épuisent à chaque fois, ou alors si c'est un malaise plus profond. Bises alpines dans la tempête.

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  2. Dans notre travail (social ou autre), nous souhaitons avoir et voir des résultats. Nous aimerions bien nous convaincre que notre volonté et nos forces vont donner des résultats et mesurer à cette aune notre valeur et notre compétence. Mais… nous n’avons pas prise sur tout : les moyens que l’on met ou non à notre disposition ; les ressources que les personnes qui nous consultent sont capables ou non de mettre à l’œuvre pour leur propre bien ; et aussi une part de chance et de hasard. Les seules choses sur lesquelles nos efforts puissent porter, ce sont notre travail et nos stratégies pour motiver tout cela dans le bon sens.
    Et puis, il y a effectivement l’hiver, le manque de lumière, le découragement qui nous saisit parfois quand le soir tombe trop vite sur nos organismes fatigués.
    Connaître nos limites et reconnaître nos efforts, c’est peut-être la seule chose à faire pour traverser l’hiver ? Être indulgents envers nous-mêmes.
    Sur ces nobles considérations, je te souhaite une bonne soirée, chère Dédé ! (un temps à passer autour d’un feu de cheminée… hélas… aucune cheminée dans cette maison conçue durant la belle saison…)

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