lundi 10 juin 2019

Vivre : des journées comme ça


Vieille ville / Bâle

On entrevoit au loin comme un semblant d'éclaircie. On se décide, on se lève, on enfile une veste, on lace ses baskets. On ouvre la porte, on scrute le ciel et on se dit que ces nuages, là-bas, ou plutôt là-haut, ne feront que passer. L'air sent le humus et l'herbe mouillée. En s'engageant sur le chemin, on sent quelques gouttes nous chatouiller les mains. On se dit que ce n'est qu'un crachin, le genre de petite pluie fine qui nous ravive le teint. On voit bien que le ciel a de nouveau récupéré son intense grisaille, mais on persiste à croire en sa chance. L'expression "passer entre les gouttes" - ou plutôt : tenter de les esquiver - nous apparaît dans toute sa réalité. On n'a pas fait deux cent pas que l'averse nous déboule dessus. On se met à courir, on rentre douchée.
Et ainsi de suite durant toute la journée. 

2 commentaires:

  1. Et le bonhomme se moque de toi en tirant la langue. :-))
    Il existe un objet pour ne pas trop se mouiller. On appelle cela un parapluie. :-) Cela peut servir des jours comme ça. Si tu veux, je t'en offre un pour ton anniversaire. Bises alpines qui hésitent entre les éclaircies et la...pluie.

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  2. Un parapluie dis-tu ? Kesako ? D'habitude, j'aime la pluie. Le crachin, les gouttelettes, la bruine, les ondées, et aussi les orages. J'aime énormément les bons gros orages qui grondent. Mais quand le temps pluvieux dure plus de 24 heures d'affilée, je commence à en avoir marre. J'ai besoin de rayons et de trouées bleues entre deux averses. Sous toute cette flotte, je me sens en apnée. Et, depuis que les mesures de la météo sont techniquement fiables, elle n'arrête pas de se tromper : ce matin, nous devions bénéficier de soleil jusqu'à 14 heures. Hmmmm ! Je contemple le paysage inondé. Un temps à tartes. Tarte aux champignons et tarte à la rhubarbe. La maison sent bon, tandis que l'orage persiste et que le bonhomme en rit. Bon dimanche, bonnes lectures!

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