Il existe du côté de Saint-Romain au Mont-d'Or, une petite ruelle en impasse : « Passage du silence ». C'est peut-être le dernier bien précieux qui nous reste : le silence. À moins que pour certains ce ne soit le plus intolérable.
Mes bureaux professionnels furent un agrandissement de mon habitation principale. On a fait soigner l'isolation acoustique. Mais quoi qu'il en soit l'environnement est calme. Endroit privilégié dans un environnement urbain. Certaines personnes que je recevais me disaient : « c'est trop calme ici ! »
Lorsqu'on vit habituellement dans le bruit incessant, la musique omniprésente, le brouhaha des villes : accueillir les bienfaits du silence est un long apprentissage parfois.
Le silence conduirait donc à une impasse ??? :))) " c'est trop calme ici ! " : que d'angoisse derrière ces mots! que de peurs à affronter, que de réalités à fuir! C'est vrai que les lieux de vie sociale, surtout urbains, deviennent sursaturés de sons et certaines personnes ne connaissent que cela. Elles baignent tellement dans des univers sonores saccadés qu'elles ne réalisent même pas ce qu'elles sont en train d'expérimenter, jour après jour. Dans l'espace public, il y a de quoi se plaindre de l'invasion des images et des écrans. Et il en va de même avec les bruits. Impossible d'acheter une baguette, de se faire couper les cheveux, d'attendre le train sans être envahi par des sons déversés "au kilomètre". On ne s'entend plus parler. On ne s'entend plus penser. Mais quel est donc ce vide qu'on cherche tant à colmater ?
Le silence peut être oppression ou inquiétude pour certains, quiétude, respiration et protection pour d’autres face au brouhaha incessant et anxiogène extérieur, aux sollicitations diverses sans parler des pensées perpétuelles de notre cerveau. Le silence, pourtant,et, je veux parler du silence intérieur, est fondamental pour retrouver un semblant de sérénité, se retrouver et être en lien avec soi-même. Douce soirée.
Il y aurait tant à dire sur le silence... vraiment... tant de billets à écrire : le silence qui tue au sein des couples et des familles, le silence blessant, le silence méprisant, le silence indifférent ou complice. Et aussi le silence comme un rempart face à un dégueulis de bruits (je pèse mes mots car la pollution sonore, banalisée est une véritable calamité). Et le silence qui renvoie à soi et qui peut faire peur quand on n'y est pas habitué, et le silence de l'intimité que certains s'empressent de combler. Le silence du corps qui cesse de hurler sa peine ou ses douleurs. Et puis le silence intérieur de ceux qui se sentent en accord avec eux-mêmes et y puisent de quoi se ressourcer. Et enfin le silence qu'on observe et dont on se rend compte qu'il n'existe pas, puisque tout fourmille, grésille, pépie autour et au-dedans de soi, même dans la nuit. Oui, le silence est fondamental pour se connecter à soi, se comprendre pour pouvoir tenter de comprendre le reste du monde. Fondamental, mais pas toujours simple à trouver. A vous aussi, belle soirée!
Il existe du côté de Saint-Romain au Mont-d'Or, une petite ruelle en impasse : « Passage du silence ».
RépondreSupprimerC'est peut-être le dernier bien précieux qui nous reste : le silence.
À moins que pour certains ce ne soit le plus intolérable.
Mes bureaux professionnels furent un agrandissement de mon habitation principale. On a fait soigner l'isolation acoustique. Mais quoi qu'il en soit l'environnement est calme. Endroit privilégié dans un environnement urbain.
Certaines personnes que je recevais me disaient : « c'est trop calme ici ! »
Lorsqu'on vit habituellement dans le bruit incessant, la musique omniprésente, le brouhaha des villes : accueillir les bienfaits du silence est un long apprentissage parfois.
Le silence conduirait donc à une impasse ???
Supprimer:)))
" c'est trop calme ici ! " : que d'angoisse derrière ces mots! que de peurs à affronter, que de réalités à fuir!
C'est vrai que les lieux de vie sociale, surtout urbains, deviennent sursaturés de sons et certaines personnes ne connaissent que cela. Elles baignent tellement dans des univers sonores saccadés qu'elles ne réalisent même pas ce qu'elles sont en train d'expérimenter, jour après jour. Dans l'espace public, il y a de quoi se plaindre de l'invasion des images et des écrans. Et il en va de même avec les bruits. Impossible d'acheter une baguette, de se faire couper les cheveux, d'attendre le train sans être envahi par des sons déversés "au kilomètre". On ne s'entend plus parler. On ne s'entend plus penser. Mais quel est donc ce vide qu'on cherche tant à colmater ?
Le silence peut être oppression ou inquiétude pour certains, quiétude, respiration et protection pour d’autres face au brouhaha incessant et anxiogène extérieur, aux sollicitations diverses sans parler des pensées perpétuelles de notre cerveau.
RépondreSupprimerLe silence, pourtant,et, je veux parler du silence intérieur, est fondamental pour retrouver un semblant de sérénité, se retrouver et être en lien avec soi-même.
Douce soirée.
Il y aurait tant à dire sur le silence... vraiment... tant de billets à écrire : le silence qui tue au sein des couples et des familles, le silence blessant, le silence méprisant, le silence indifférent ou complice. Et aussi le silence comme un rempart face à un dégueulis de bruits (je pèse mes mots car la pollution sonore, banalisée est une véritable calamité). Et le silence qui renvoie à soi et qui peut faire peur quand on n'y est pas habitué, et le silence de l'intimité que certains s'empressent de combler. Le silence du corps qui cesse de hurler sa peine ou ses douleurs. Et puis le silence intérieur de ceux qui se sentent en accord avec eux-mêmes et y puisent de quoi se ressourcer. Et enfin le silence qu'on observe et dont on se rend compte qu'il n'existe pas, puisque tout fourmille, grésille, pépie autour et au-dedans de soi, même dans la nuit.
SupprimerOui, le silence est fondamental pour se connecter à soi, se comprendre pour pouvoir tenter de comprendre le reste du monde. Fondamental, mais pas toujours simple à trouver.
A vous aussi, belle soirée!