mercredi 17 février 2021

Vivre : oser libérer le ciel

 
Pietà avec saints (détail) / Bernardino Zenale / Le Louvre / Paris
 
Tout à coup : la fatigue. Intense. Le seul moyen de l'affronter est de reconnaître point par point tout ce qui a pu la provoquer. L'accumulation progressive, peu de choses et petits riens qui s'ajoutent les uns aux autres et finissent par former une masse considérable à (sup)porter. Se donner une chance de déchirer le voile. Oser regarder en face ce qui érode la vitalité. Prendre le temps nécessaire pour démuseler notre créativité. Rêver. Expirer.



4 commentaires:

  1. Un jour ou l'autre l'accumulation fait craindre l'arrivée de la masse critique. Et la réaction en chaîne négative risque de se déclencher.
    Tu as raison : activer et réactiver les barres de contrôle pour que la fission nucléaire ne se déclenche pas !

    Pas toujours facile d'être tout le temps un bon ingénieur gestionnaire de l'énergie nucléaire de sa propre vie !
    Bien avec toi pour la traversée.

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    1. :)Ta bienveillance me touche profondément. Mais... mes billets décrivent un moment précis, une pensée, une idée, qui sont liés au quotidien et voués à passer. Et surtout, certains sont écrits parfois très en avance (repoussés par d'autres qui ont eu la priorité, comme celui d'hier matin, avec ce champ photographié à peine quelques minutes auparavant). Celui-ci date d'une semaine, tandis qu'il neigeait. Je voulais y décrire les élans de lassitude qui vous prennent parfois et dont il est important de s'occuper (il est toujours urgent de prendre bien soin de soi, suis bien d'accord avec toi). Ici, la journée fut douce, fenêtres ouvertes sur la forêt, bouquin entre les mains, le soleil termine de se coucher en jaune fluo zébré d'orange. Te souhaite une paisible soirée, cher Alain.

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  2. Dépressions et turbulences finissent toujours par s'evanouir pour laisser place à de belles éclaircies.
    Cela peut nous permettre de mieux rebondir et de trouver un nouvel élan vital.
    De tout cœur.....

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    1. Oui. C'est exactement ça : les changements météorologiques de nos états d'âmes (et corporels aussi, puisque les deux ont partie liée). Et il me semble, du moins c'est ce que j'expérimente, que plus on accepte de les reconnaître, de les expérimenter, de les écouter, et plus ils sont voués à se dissiper, comme des nuages. D'où le titre : "libérer le ciel". Les nier, ou les cacher me semblerait plus grave, parce que ça figerait ce qui est destiné à s'en aller.
      Le soleil si doux aujourd'hui avec les êtres et les végétaux s'est définitivement couché. Je vous souhaite une très agréable soirée.

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