jeudi 3 juillet 2025

Vivre : rejeter les éventuelles éventualités

 
Détail du musée / Lee Ufan / Arles
 
La jolie table de chevet qui trônait dans ma salle de bain a décidé de se faire la malle. Elle n'avait plus envie de rester moisir dans cet espace réduit et commençait à pâlir d'ennui. La voici depuis quelques jours qui reprend vie à l'étage supérieur, face à la forêt, souriant aux arbres, exposant son marbre, ravie. Quant à moi, suite à son départ, confinée par la canicule, j'ai décidé d'élaguer. Au fond d'un sac :  trois flacons de shampoings de moyenne qualité, des savonnettes sans grand intérêt, deux peignes de trop, des accessoires oubliés, tant d'objets inutiles qui vont aller se faire voir ailleurs (la piscine est le lieu idéal où les déposer, il y a toujours quelqu'un à dépanner). A la place du petit meuble XIXe se trouve maintenant une tablette épurée, en bois clair, parfaitement zen, pourvue du strict nécessaire. C'est apaisant. C'est élégant. C'est rafraîchissant.
Ce qu'on oublie quand on dit : "pour si jamais" c'est que, justement, ce "jamais" n'arrive... jamais.
 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire