Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Sensations / Arthur Rimbaud
Tous les matins, ôtant mes sandales, sentant avec délices mes pieds chatouillés par les brins, longeant les bassins, slalomant entre les serviettes, je me redresse et je me sens bien. Finies les douleurs, mon dos est une tige, libérée et libre, je foule l'herbe menue, j'avance dans la verdure bleue et je me répète à chaque pas que le plus beau des mois est le mois de juin.
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