Maisons pour oiseaux / boutique du château de Venaria Reale
Oh là là! Elle dit qu'elle n'ose pas avouer à son compagnon que leur maison de rêve, celle où ils viennent d'emménager, celle qui leur a coûté pas mal d'efforts pendant près de deux ans, quelques conflits (et aussi un bras puisqu'elle a déséquilibré leur budget), elle n'ose pas lui dire que cette maison, elle ne l'aime pas, elle n'en veut pas. Les cartons ne sont pas encore tous déballés, il reste quelques travaux à terminer, mais elle, elle est obsédée par une idée fixe : elle veut tout simplement vendre et s'en aller.
Tout le monde y va de son conseil. Certains la questionnent. Son mari tente de la rassurer. On peut la comprendre : un projet de maison, c'est une sacré aventure, qui tient de l'investissement financier, affectif, psychique, et bien sûr physique. C'est un parcours du combattant dans lequel on peut perdre des plumes et on n'y survit qu'en sachant se ménager. On connaît des couples qui n'y ont pas survécu et des gens qui en ont burnouté. 
Face à ce qu'elle raconte, on a juste envie de lui demander : "C'est quoi, pour toi, une maison de rêve?" Est-ce toi qui rêvais ou ce rêve, l'as-tu emprunté ?" 
C'est que cette notion "de rêve" on ne l'a jamais vraiment comprise. Un mariage "de rêve". Des vacances "de rêve". Une vie "de rêve". Qui est-ce qui rêve ? Qui est-ce qui va devoir un jour se réveiller ? Comment faire pour que le rêve ne vire pas au cauchemar ?
On lui souhaite de prendre du recul. Tout le temps nécessaire. Car dans le fonds, le lien à une maison, c'est tellement intime, et c'est toujours à elle-même qu'elle va se confronter, dans la démarche de l'adopter ou de s'en défaire.
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