Lundi prendre l'avion pour Barcelone. Sans trop savoir comment va se dérouler notre séjour.
Il va faire très beau, très chaud.
Qu'en sera-t-il pour M. qui nous attendra là-bas ?
De quoi parlerons-nous ?
Que nous dira-t-elle ?
Saurons-nous trouver les mots ?
C'est presque irréel de penser qu'il y a à peine cinq ans, elle et JM étaient venus nous voir ici.
Que nous leur avions montré les incontournables (ceux que nous, habitants de la Suisse, n'allons visiter que pour donner à nos amis étrangers une image de carte postale :
le marché de Berne, juste devant le Palais fédéral et la Banque nationale,
les oignons bio exactement au-dessus du dépôt de lingots,
Morat et sa vieille ville tellement typically swiss,
Genève et son jet d'eau,
quelques montagnes, des étals de fromage,
toute cette invraisemblable sécurité)
Incroyable de me souvenir combien JM semblait affirmatif, plein de vitalité,
riche de toutes ses expériences au Tiers-Monde et goguenard face à ce qu'il découvrait.
Inouï de repenser à leurs bisbilles continuelles, leur incapacité d'être ensemble sans se chamailler.
Leur incapacité de vivre séparés.
Puis, Mister C est arrivé dans leur vie, s'est installé progressivement dans le corps de JM,
a fini par prendre toute la place.
Toute.
Je prépare mon sac sans savoir de quoi j'aurai besoin pour affronter le chagrin de M.
qui s'ajoute décidément à beaucoup trop d'autres chagrins.
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