Longtemps, durant des années et des années, j'ai
passé devant la Favorita, sur la route qui menait à Alba, ou en rentrant chez moi. Je jetais
un regard curieux et je longeais le portail, toujours cadenassé. J’apercevais au fond
du jardin la grande maison en briques
rouges, qui me semblait entourée d’un épais mystère, un mystère que j’ai
maintes fois tenté de percer, en voulant réserver une chambre pour des invités.
Mais la villa Liberty affichait toujours complet. Et le portail restait toujours fermé,
et le mystère entier.
Finalement, il y a quelques jours, j’ai pu pénétrer
dans la propriété. Inutile de préciser que j'avais les yeux grands ouverts, émerveillés, car à la Favorita, il y a :
une orangerie faisant office d'art-gallery ; plusieurs terrasses superposées,
où l’on peut se reposer et même buller; une petite fille qui s’appelle Sophie dont la
joie de vivre n’a d’égale que l’énergie ; un plafond jaune où serpentent
les chemins de la Langa et une mangeoire dans la salle à manger (cela va de
soi) ; des portes ouvertes, des portes fermées, des portes entrebâillées qu’on
voudrait bien pousser, sans avoir l'air trop effrontée; une multitude d’objets chinés, des CD d'amis captés au fond du jardin, des coins et des recoins, l'écho de quelques chiens au loin; à la tombée du jour, des verres et des notes, la pluie qui pianote au rythme de la grappa ; au petit-déjeuner, des mandarines pressées, parfumées au gingembre, et des litres de café, des gâteaux aux
noisettes et des yogourts au kaki, du salami local et des fromages exquis; et puis, tout en haut d’un escalier, une chambre d’or et de grenat, qui vous enveloppe dans son monde enchanté et vous invite à de doux rêves moirés.
La nuit, depuis le balcon, on aperçoit les lumières de la ville comme mille bougies. On ferme un instant les yeux. On fait un vœu et, le matin, au réveil, les Alpes sont toutes là. Le Mont-Blanc vous
sourit et rosit. Évaporée, la pluie! Et tout cela, tout cela, ce mélange curieux de surprises et de mélancolie, c'est la magie de la Favorita.
Coucou Dad. Olala. Je lis et je me dis: où est-ce exactement cet endroit si merveilleux et je vais voir encore d'autres photos sur le net et je tombe sous le charme en te relisant, en regardant les photos et finalement, je note l'adresse. :-)) C'est un paradis cet endroit. Bises alpines et très neigeuses. (plus de 40 cm et ça continue!!)
RépondreSupprimerOUi, c'est vraiment un endroit à part. En semaine et en novembre, il y avait peu de gens, ce qui rendait l'atmosphère encore plus belle. Comme tu le sais, j'aime interroger les espaces et il y avait là quelque chose qui invitait à la détente, avec chic mais sans chichis... une idée pour un WE romantique... Beau lundi, Dédé, ici ça sent l'attente vive et lumineuse de la neige, un temps froid comme je les aime. D.
RépondreSupprimerAlba la Blanche, et le mont du même nom qui rosit de plaisir en la voyant.
RépondreSupprimerQuelle poésie dans tes descriptions !
Je t'embrasse
¸¸.•*¨*• ☆
Oui, la maison - la Villa - est très poétique et inspirante. Elle se tient paisiblement face à la ville, face aux montagnes. Bises (avec forte bise) D.
SupprimerOui même chose ici c'est la tempête !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆