Madone (détail) / Bergognone / Accademia Carrara / Bergamo
Peut-être est-ce ce frottement léger du
lainage contre ma peau ?
Le silence étonnant du dehors (pas un
cri pas un oiseau) ?
La douce mélopée de la chaudière au
dedans ?
L’absence de clarté sous mes
paupières closes ?
Des froissements imperceptibles dans
l’air ?
Des
émanations de cuisine bourgeoise ?
J’ouvre les yeux après ce qui
m’apparaît comme un très long moment :
l’ombre s’est faite à peine plus
légère, les contours à peine plus précis.
A travers tout un ensemble de perceptions,
à travers ma respiration
j’ai perçu l’heure, et la saison, et la
température de mes émotions.
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