lundi 21 juillet 2025

Ecouter / Vivre : sons et coïncidences

 
 Pochette avec dessin de l'artiste
 
Je ne connaissais pas Lhasa, et le matin où j'ai entendu une de ses chansons pour la première fois, j'ai été envoûtée par cette poésie forte, portée par une voix dense. Or, il se trouve que, juste quelques minutes auparavant, une phrase de Charles Pépin sur France Inter avait retenu toute mon attention : "Le corps nous rappelle combien notre vie est fragile et combien nous devons prendre soin les uns des autres [...] notre corps nous rappelle à nos limites, à notre finitude". 
 
Lhasa de Sela, chanteuse à la belle plume et à la silhouette menue, est décédée à l'âge de 38 ans en 2010 d'un cancer du sein et le corps d'une de ses sœurs, Ayin, qui était acrobate, a vivement réagi à l'annonce de cette maladie. Sa mère a confié au site d'information LaPresse : "Peu de temps après le diagnostic de cancer de Lhasa, Ayin, qui était une spécialiste du fil de fer, a souffert d’un cavernome - une malformation des vaisseaux sanguins dans le cerveau - qui lui a fait perdre son sens de l’équilibre. Elle a dû abandonner le cirque." 

Ayin s'est reconvertie ensuite vers d'autres équilibres et d'autres harmonies. Elle crée maintenant des parfums. C'est souvent par d'étranges connexions qu'on découvre des trajectoires de vie et les membres de cette fratrie Karam De Sela sont infiniment captivants par la richesse de leur parcours. Issus d'une lignée de migrants, aux origines mexicaines, russo-polonaises et libanaises, élevés en nomades, peu scolarisés durant leur vie bohème mais stimulés à puiser dans toutes leurs ressources, ils se sont tous tournés chacun à sa manière vers l'expression créative. Pour en savoir plus sur leurs histoires fascinantes :
 
La route de Lhasa (1972-2010)  / France Culture / 20.08.2021
 

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