Samedi. Treize heures.
Sur la place animée, la voici attablée avec son père
pour y prendre, comme nous tous, l'apéritif.
Elle peut avoir huit, neuf ans.
Elle n'est pas jolie (ni laide d'ailleurs).
Ni coquette. Ni vraiment élégante.
Au premier regard, elle pourrait être banale,
passer inaperçue.
Mais, soudain son regard s'allume et elle sourit,
elle bondit
dans un élan joyeux
vers un adolescent lui ressemblant trait pour trait,
encore tout pris par sa conversation avec deux amis
à la sortie des cours,
indifférent sur le moment à l'élan dont il fait l'objet,
alors, elle illumine la terrasse de sa présence brune,
alors elle devient belle, vivante.
Elle rayonne de cet amour fraternel.
Savoir aimer au point de renaître lors des retrouvailles!
Aimer inconditionnellement, tendrement!
Parfois, il suffit d'un rien, de presque rien
pour que la clef des souvenirs tourne,
libère des émotions anciennes et belles.
Et douloureuses.
Très joli texte, frais et vivifiant. Il est si beau de savoir aimer. Ce n'est malheureusement pas donné à tout le monde.
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