lundi 20 mai 2024

Vivre : temporalités

 
Horloge de la place Saint-Marc / Venise
 
Chaque verbe a son temps de  prédilection. Aimer, c'est évidemment au présent qu'il prend toute sa saveur. Dans l'instant, l'amour se donne totalement. Au passé ou au conditionnel, il assume un vernis de tristesse ou de douteuse intention. Tandis qu'apprendre se conjugue particulièrement bien au passé composé. Il y trouve toute son intensité. J'apprends indique qu'on est sur un chemin, mais il n'est pas sur qu'on arrive à destination. Alors que, quand on dit qu'on a appris, c'est qu'une chose est vraiment acquise. Les temps donnent ainsi aux verbes des colorations particulières. L'imparfait, le temps du passé long et lent, est souvent teinté de nostalgie. Avec ce temps de la mémoire, on raconte ce qui n'est plus, ce qui est déjà ailleurs.
En ce qui me concerne aujourd'hui, je ferai une grande balade le long d'une rivière qui semble couler depuis la nuit des temps et qui déborde de vitalité. Nul doute : c'est au futur que le verbe faire revêt un maximum d'attraits.

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