Avant, au temps du Crétacé supérieur, je ne gardais aucune copie des lettres que je postais. Avec Outlook, les "envoyés" restent là. Et il m'arrive d'en relire certains, devenus de véritables miroirs. Je parcours le mail adressé à A. en guise de vœux pour 2016. Juste avant mes amicales pensées, j'avais donné de mes nouvelles :
"J’aime de plus en plus voyager. Je me suis aperçue que je lisais de plus en plus de livres parlant de grands espaces, des écrivains voyageurs, des écrivains marcheurs. J’ai toujours mon boulot trois jours par semaine. Mais il prend toujours moins de place dans ma vie : j’ai de moins en moins besoin du travail pour me définir ou me réaliser. Je me tourne vers la création, l’écriture, la nature, les moments de calme et de sérénité, les séances de méditation, la photographie, les expos d’art. Le monde du travail salarié me paraît de plus en plus stressant et dévitalisé. Je fais ce que j’ai à faire, en essayant d'esquiver les ambitieux, les lèches-bottes et les cancans (ce qui représente certains jours un véritable slalom)."Je ne saurais mieux définir les haut-le-cœur qui me saisissent en pensant à "là-bas", là-bas où j'ai avalé trop de couleuvres et mangé trop de chocolat.
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