Madonna con due santi (dett.) / Palma il Vecchio/ Musei civici / Padova
Tandis qu'un message retentissait dans la gare, annonçant le départ d'un train sur une ligne récemment mise en place et qui reliait la ville si habituelle où je me trouvais avec une autre, bien connue autrefois et que j'avais tenté d'exclure de ma vie ces dernières années, mon cœur a battu un instant la chamade. Décidément, les ruptures ne sont jamais que des illusions auxquelles nous nous efforçons de croire, mais qui passent leur temps, comme des fantômes, à se présenter de manière inopinée.
Tu as raison, fréquemment on emploie le mot rupture est en réalité, celui, celle avec qui on croit avoir rompu, ne fait que continuer à faire des nœuds à l'intérieur.
RépondreSupprimerCombien de gens dans mon cabinet ne cessaient de me parler et de me parler encore de la personne avec laquelle ils avaient rompu il y a des années. Et rien de s'arrangeait quand, en plus, elle était morte…
On ne casse jamais rien. On garde en soi la mémoire de ce que l'on a vécu (parfois très profondément rangé). Croire rompre, ou croire fuir n'est qu'une manière de se sortir de situations qui font souffrir. Les vivants et les morts de notre vie sont toujours présents en nous. Et le mieux, vraiment, serait qu'ils soient intégrés à notre mémoire, en harmonie avec ce que nous sommes... sinon ils risquent de venir nous harceler encore et encore... tandis que reconnus, admis, parfois éloignés par mesure de précaution, parfois gardés tout près de nous, loin de nous nuire, ils nous font ce que nous sommes.
SupprimerSi les souvenirs s’estompent, restent les cicatrices émotionnelles inscrites dans le corps et la mémoire, sous forme de cicatrices, de srates bien difficiles éliminer.
RépondreSupprimerElles sont ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous serons.
Bien belle soirée.
Bien exprimé : les cicatrices émotionnelles témoignent de "ce que nous avons été, ce que nous sommes et ce que nous serons."
SupprimerVoilà pourquoi, loin de croire avoir rompu, il vaudrait mieux les apprivoiser, les tenir à juste distance et d'une manière ou d'une autre nous les approprier.
en faire une œuvre d'art, un texte littéraire, une peinture, pourquoi pas ? qqch qu'on peut placer à l'endroit le plus adéquat.
Belle soirée à vous aussi.
Oh! J’ai voulu écrire les mémoires émotionnelles....sous forme de cicatrices.....
SupprimerMais c’est peut-être bien ainsi!
PS: sublime Madonne.
RépondreSupprimerVisage très beau, en effet. J'aime la densité de ce regard qui semble comprendre soudain qqch de fondamental. Mais... j'ai soudain un doute : est-ce bien une Madone ? est-ce bien la main de Palma le Vieux ? je dois aller vérifier, car dans ma hâte parfois je photographie la légende "avant" et pas après le tableau!!! Ce qui est certain, c'est que la toile fin du XVème/début du XVIème s. est bien à la pinacothèque de Padoue !
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