mercredi 9 novembre 2022

Vivre : la vie des villes

 
 Trisha Brown Company / Opal Loop / 1980 / photo de Babette Mangold / Arles 2022
 
Elle pleurait. Elle pleurait et quand ses sanglots se sont peu à peu apaisés, elle a fini par résumer la cause de cet immense chagrin : "J'aimerais vivre dans un monde où on me dit merci quand je tiens la porte."
A qui avait-elle tenu la porte ? Comment ? Et pourquoi avait-elle tant besoin de cette gratitude en retour ? Impossible de savoir. Alors on a gardé l'image de sa main, tendue pour aider quelqu'un qui trouvait ça normal, beaucoup trop normal, et qui s'est éloigné dans une indifférence totale.

2 commentaires:

  1. L'indifférence, l'anonymat des villes... Ne pas se formaliser mais tout de même un merci fait tellement du bien... Mais il n'y a pas qu'en ville, à la campagne, je peux également le constater...
    Bon après-midi, chère Dad.

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    1. Si l'attention permet de tisser du lien, l'indifférence peut démoraliser et aller jusqu'à tuer. Oui, comme toi je constate : la gentrification de certains quartiers ou villages, les effets du Covid ont accentué la distanciation et l'indifférence. On trouve de plus en plus normal de ne pas se voir. Ignorer, quel dommage... et que de dommages! Belle soirée.

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