vendredi 4 novembre 2022

Vivre : les miroirs déformants

 
La femme au balcon / Pablo Picasso / Musée Granet / Aix-en-Pce
 
Entendu l'autre jour : "Tous ces sites font en sorte qu'on ait envie de se changer, ils entretiennent la haine de soi." Et pourquoi donc tant d'appels à la transformation ? Comme si l'on n'était pas merveilleux tels que l'on est : en vie. Faut-il passer par une grave maladie, par un risque, une terrible avanie pour parvenir à voir ce qu'on ne voit pas : notre corps en santé est une merveille de technologie. Il est remarquable. En l'état. Avec ses hauts et ses bas. Le reste n'est qu'influence, marketing et blabla, recherche éperdue de gain et d'absurde idéal. Quel besoin de tout ce fatras ?
 

6 commentaires:

  1. Le salut viendra-t-il des trois singes (je ne vois rien, je n'entends rien, je ne dis rien) ?
    Il fut un temps où la juste distance n'était que de quelques mètres. À présent il faut aller de plus en plus loin pour ne plus entendre ni voir ceux qui veulent nous transformer insidieusement.
    Depuis quelque temps on nous fait ingurgiter de la malbouffe ultra-transformée (surtout végane). C'est un bon début de l'asservissement définitif !
    http://www.dessincretin.com/dotclear/public/dessins-psiko/dessin-flock-malbouffe4.jpg

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  2. Les trois singes ? Oui, ce serait une solution. Ou alors, il s'agirait plutôt de voir et d'écouter et de répondre avec une réelle acuité. Cela afin de pouvoir décoder toutes ces balivernes qu'on nous assène.
    L'idée du billet m'est venue après avoir fait un trajet de train avec une femme en chimio qui assumait le fait d'être chauve et semblait heureuse d'être vivante et de lutter. Il y avait dans ce corps assis en face de moi quelque chose de noble et de remarquable.

    Quelques réflexions simiesques: les instituts de blanchiment des dents (pourquoi pas des dents saines et propres ?); les coiffeurs (pourquoi nous proposer des visagistes, des coloristes, des soins, des lissages quand tu es bouclée, des permanentes quand tu as les cheveux raides, pourquoi ne pas simplement proposer une coupe de qualité?); la chirurgie esthétique qui transforme toutes les bouches en ballons repulpés; etc etc. Régulièrement, ces pubs pour des instituts de chirurgie qui proposent de redimensionner et transformer les corps des femmes pour les adapter à leurs désirs "profonds". (D'où viennent ces désirs ? pour quoi ? pour qui ? depuis quand ? chez qui ?) Tu devrais donc te fabriquer et te réinventer à chaque minute (à condition d'en avoir les moyens) ?
    Or, nous sommes merveilleusement conçus, avec ces organes, ces perceptions, ces émotions qui sont à nous. Pourquoi donc nous modifier à des fins "esthétiques" (quelle esthétique pour quels profits)? Si on gardait les interventions pour aider nos corps à fonctionner et à rester en santé?
    Quant à manger, on n'a pas besoin de se nourrir "tendance", végan, batch, avec des aliments arrivant de l'autre bout de la planète, suivant les chefs stars du moment. On a besoin de manger équilibré, selon nos besoins, local si possible, avec des circuits respectueux de l'environnement et des producteurs. Le reste n'est que fadaises! Belle soirée.

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    1. C'est exactement ça : s'éloigner des balivernes qu'on nous assène, sans perdre son temps à faire le tri, c'est-à-dire à rejeter 90 % des parlottes qui ne sont que des inepties qu'on diffuse à jets continus, 24 heures (heurts ?) sur 24.
      Je préfère écouter « radio intériorité » qui émet dans mon être ce dont j'ai le plus besoin pour mener ma vie comme je sens qu'elle doit l'être. Mes émissions et chroniques préférées se nomment : Insights, intuitions, perceptions subtiles, inspirations, sensations, prescience, conscience profonde, ... entre autres.
      Et il restera du temps pour méditer et s'émerveiller sur les beautés qui nous entourent, Et encore du temps pour mes divers engagements, mais aussi pour te lire et écrire….
      Le tout agrémenté de magnifiques repas dits : « chasseurs-cueilleurs », c'est-à-dire uniquement des produits naturels non transformés, autrement dit cuisinés maison.
      Une petite vie très simple finalement…

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    2. tout est dit! très belle soirée!

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  3. Vu l’autre jour une affiche, une de plus, vantant les bienfaits d’une clinique privée « La beauté ne doit plus être un hasard », j’aurais envie de répondre « l’intelligence non plus », mais je pense que l’agence de communication ne comprendrait pas… Bon, soyons sérieux. L’image de nous que nous renvoie le matraquage quotidien de la publicité, quelle qu’en soit la forme, est simple : « tu ne corresponds pas aux critères de beauté, tu ne pourras pas être heureuse ainsi », conséquence, il est nécessaire d’agir : se faire lisser les cheveux, utiliser tel ou tel produit que les influenceuses (tient c’est au féminin…) nous vantent. D’ailleurs, dans les méandres de réseaux sociaux se pose une question essentielle : « Qui est l’influenceuse la plus connue de France » En effet, grave question… et on continue : combien de followers pour être la première ? Combien de gain pour ces produits « fashion », ces interventions chirurgicales prônées ? Il y a de plus en de jeunes femmes (pour ne pas dire filles) qui se font redresser le nez, rien qu’à titre d’exemple. Si nous ne faisons pas attention, notre corps ne nous appartiendra vraiment plus, mais risque d’être vendu aux enchères stupides du commerce de la beauté. S’il vous plait : un peu de recul et de réflexion personnelle.

    Gaspard
    Gaspard

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  4. Oui, probablement que ces diktats concernent particulièrement les femmes, mais... les hommes sont aussi sont de plus en plus concernés : les vêtements griffés, les corps musclés, les teints bronzés, etc etc.
    Pour poursuivre ce que vous dites, il me semble que si l'on n'y prend pas garde, ce ne sont plus seulement nos corps qui ne nous appartiendront plus, mais carrément nos vies : on nous demande de nous conformer, mais cela va au-delà des apparences physiques. Il s'agit de se suivre des codes de conduite et de consommation. "Si tu n'as pas de Rolex avant 50 ans..." (de vacances au ski, de Galaxy S22,...)
    Il faut voir comme on nous parle... comme on nous parle... Souchon le chantait il y a trente ans déjà!
    Belle soirée!

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