jeudi 20 février 2025

Vivre : des baleines au Jura

 
Lac des Taillères / 2019

Hier, la vallée de la Brévine jouissait d'une matinée d'ensoleillement exceptionnel alors que le Plateau restait encore masqué sous une strate de brouillard implacable. Le lac était recouvert d'une bonne vingtaine de centimètres de glace. Un patineur le sillonnait de part en part. Sa silhouette fine rappelait la chanson de Roda-Gil et Julien Clerc. C'était émouvant. C'était calme. Pas un chat, rien que le patineur dont on percevait le bruit des lames quand il s'approchait. A un certain moment, R. m'a demandé si j'entendais. A vrai dire, je percevais un son étrange, comme un appel langoureux dont je ne réussissais pas à identifier l'origine. C'était le chant du lac. Un phénomène qui, ai-je appris par la suite, est somme toute assez rare, parce que diverses conditions météorologiques doivent être réunies. Il y avait quelque chose de fou dans ce moment loin des foules, avec ce lac gelé qui se laissait traverser et qui lançait comme une ode ou comme un S.O.S révélant son intériorité. Un moment bouleversant, de toute beauté.
 

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