John Davidsen / 3 of 8 parts of Twisters / SMK / Copenhaguen
R.
avait commandé des planches qui tardaient à arriver.
Je
me traînais entre les rayons de ce géant du bricolage:
des montagnes d’objets désolants de laideur,
des choses fabriquées sans amour, présentées sans amour
et
destinées – me semblait-il – à finir très vite leur vie dans une décharge.
Quand
tout à coup, une femme,
une
femme sans âge, quelques kilos de trop dans ses leggings, les cheveux ternes,
une
femme tu lui passes à travers,
la
femme s’est mise à esquisser un pas de danse.
(je
n’avais jusque là pas prêté attention à la musique d’ambiance)
Et
elle, elle, sur cette musique de radio FM,
elle s’est mise à danser son bonheur d’être au monde.
elle s’est mise à danser son bonheur d’être au monde.
D'un coup, elle s’est comme allumée, elle est devenue belle.
Elle
a eu la beauté des fleurs des champs, des comptines, des coccinelles.
Ça
a duré… peut-être dix, peut-être quinze secondes, peut-être moins…
Et
puis, elle s’est arrêtée pour considérer une offre de lingettes soldées à 50%
Et
l’hypermarché a continué de proposer sa marchandise au rabais
Et nous nous sommes dirigés vers les caisses avec les planches .
Oh! que je déteste les grandes surfaces impersonnelles mais parfois, il faut quand même y aller... pour les planches. J'aime ta façon d'observer les gens qui t'entourent et de repérer chez eux les petits grains de folie, même s'ils sont très fugaces. Maintenant va falloir quand même clouer les planches et bosser! :-)
RépondreSupprimerBisous et belle journée par là-bas.
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RépondreSupprimerJe pense que nous passons souvent à côté de personnes sans les voir, sans déceler en elles ce côté joyeux, fantaisiste, et comme cela fait du bien lorsqu'on peut percevoir en elles cette lumière et joie intérieure, même si cela ne dure que quelques instants. :-)
RépondreSupprimerBelle fin de journée, Dad. Bises.
PS : Excuse moi pour ces suppressions de commentaires, j'aurais dû me relire avant de publier... ;-)
> Dédé : c'est R. qui doit plancher sur un projet d'escalier. Moi, ce matin, j'ai pour projet d'écrire en regardant la pluie tomber!
RépondreSupprimer> Françoise : oui, savoir regarder les choses et les gens au-delà des apparences, sans les voir de manière automatique, c'est un sacré défi. et on y gagne des jolies découvertes.