Il n’y a pas de plus grand bonheur
que de se rendre compte qu’on est là, qu’on respire, et qu’on peut observer l’immensité
de la nature. Donc se sentir vivant, participer de la nature. Cela peut sembler
un peu simpliste, mais pour moi c’est l’essence-même du bonheur.
[Heure bleue / 30.05.2017]
Trop joli, cette semaine, d’écouter jour après jour L’Heure bleue. Les cinq émissions sont dédiées à l’anthropologue Françoise Héritier. Sacré cadeau offert par Laure
Adler : en plus des invitées qui se succèdent chaque jour (dont l'expressive Christiane Taubira), Dominique Blanc lit en
préambule, et avec une délectation indubitable, lettre après lettre, le livre Le Sel de la vie : lettre à un ami. Petite sélection :
Coucher à la belle étoile.
Faire un long voyage sur piste
sans crever un pneu.
Assumer ses détestations.
Descendre en voiture la rue de
Belleville d’un trait.
Racler à la cuillère la mousse sucrée
au fond de la tasse.
Imaginer le dessous des robes à
crinoline.
Savoir que celui qu’on attend
viendra.
Sentir la terre tourner sous son
corps en regardant les nuages.
Se souvenir toute honte bue de ses
gaffes passées.
Avoir été très forte au lancer de
poids et nulle ailleurs en sport.
Le hasard m’a fait ranger ce matin un tiroir où j’ai déniché
une dizaine de petits calepins. Dont celui acheté à la Fondazione Querini
Stampalia, il y a un bout de temps déjà et dont j'avais fait mon "carnet des plaisirs". Mes grains de sel à moi. Je me suis proposé de continuer à remplir ces
pages délaissées après un déménagement. Car enfin, cesser de faire des choses précieuses, n’est-ce pas une manière
de se perdre en chemin ?
L'Heure Bleue / France Inter / 30 avril-4 mai 2018
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