Abbaye de Silvacane
Qui suis-je ? Je l’ignore et je le redécouvre en
permanence. Je me veux libre de me comparer et d’être moi, de suivre le courant
ou de m’en tenir à l’écart, de me conformer ou de me singulariser. Libre de m’interroger
pour savoir ce que je veux. Libre de ne plus m’acharner à étouffer mes
fragilités et mes différences. Libre de m’aimer, à la manière décrite par
Jean-Jacques Rousseau qui, déjà, critiquait cette maladie continuelle de nous
comparer, dont il voyait la source de notre perpétuelle insatisfaction : « L’amour
de soi, qui ne regarde qu’à nous, est content quand nos vrais besoins sont
satisfaits : mais l’amour-propre, qui se compare, n’est jamais content et
ne saurait l’être, parce que ce sentiment, en nous préférant aux autres, exige
que les autres nous préfèrent à eux, ce qui est impossible. Voilà comment les
passions douces et affectueuses naissent de l’amour de soi, et comment les
passions haineuses et irascibles naissent de l’amour-propre. »
Fabrice Midal, Foutez-vous
la paix, Flammarion/Versilio, 2017, p. 129
Ah! La paix. Oui. Sans modération. Bises alpines et bon dimanche.
RépondreSupprimer6.10 !?! Rien de tel qu'un lever matinal pour profiter de la paix des cimes. Voir le soleil se lever est un luxe et un gage de sérénité. Tres belle journée lumineuse, chère Dede!(tandis que je t ecris, une chèvre renchérit)
RépondreSupprimer