Près de Cortona / Toscane / 2015
L’été
2015 était particulièrement caniculaire. Il arrivait que l’orage
menace, mais la pluie ne tombait jamais là où nous l’attendions, tandis que nous
parcourions les routes brûlantes de la Toscane.
Juste après avoir pris cette photo 5, j’avais
saisi au fond d’une ruelle de Cortona trois vieilles femmes assises devant un petit bar, attablées tandis que la touffeur vespérale ne cédait pas d'un pouce. Je me souviens que, désireuse d'être aussi discrète que possible, j'avais ensuite rapidement rangé mon appareil.
Il en a résulté une photo originale, que j’ai placée en fond d’écran à mon retour de vacances.
Avec le temps, je croyais tout savoir sur cette image, à force de l'avoir immanquablement sous les yeux. Au fil des jours, j’y ai découvert peu à peu de multiples détails : sur la façade, une publicité pour une marque de glaces; les couleurs de l'unique table et de ses nappes; l’habillement de chacune des femmes; leurs accessoires (sacs à main, bijoux, canne); leurs consommations (deux bouteilles d’eau minérale).
Avec le temps, je croyais tout savoir sur cette image, à force de l'avoir immanquablement sous les yeux. Au fil des jours, j’y ai découvert peu à peu de multiples détails : sur la façade, une publicité pour une marque de glaces; les couleurs de l'unique table et de ses nappes; l’habillement de chacune des femmes; leurs accessoires (sacs à main, bijoux, canne); leurs consommations (deux bouteilles d’eau minérale).
Et
puis ce matin, ça m’est apparu, c’était flagrant : à l’extrême droite de
la photographie, j’avais élargi la prise de vue au-delà des trois personnages et
cadré un coin de la porte d’accès au bar. Par-delà le chambranle, dans ce que je pensais n'être qu'un coin sombre, on aperçoit
dans la pénombre une table de bistrot, une chaise et une liste des prix affichée tout au fond, sur le comptoir. De même, à
l’extrême gauche de l’image, on aperçoit - sur une bande étroite, à peine une vingtaine de centimètres dans le champ réel - la vitrine du magasin voisin, apparemment
un commerce de meubles, avec deux dépliants collés sur la vitrine.
On
croit parfois avoir fait le tour des choses, tout connaître, tout savoir sur elles.
Et
pourtant, cette photo me montre que des détails peuvent toujours apparaître,
qu’on cerne rarement tout,
qu’on peut toujours être surpris par la réalité des choses et de gens.
Tu as le don de révéler l'essentiel des choses qui se cache sous les détails.
RépondreSupprimerC'est un don.
Je crois que je n'ai jamais vu ce film, et pourtant j'en ai beaucoup entendu parler...
¸¸.•*¨*• ☆
Oui, les détails, l'essentiel... en ce moment, je dois dire que j'enrage de voir comment le politique, les médias nous détournent de l'essentiel en nous focalisant sur des détails. Savoir observer, essayer de ne pas se laisser berner, tout un exercice... Belle journée, belle dame!D.
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