JH Steen / The Baker Arentd Oostwaard and his wife Catahrina Keeizerswaard / Rijksmuseum
De
ces quelques jours occupés à traverser des ponts, demander notre chemin,
passer commande sur des terrasses, il me reste le souvenir d’une
attention tranquille, de regards apaisés posés sur nous. Quelle qu’ait pu être notre demande, on la trouvait légitime
et, de même, on estimait légitime de prendre tout le temps nécessaire pour y
répondre.
Quel
nom donner à cette forme de savoir vivre, à ce calme élégant ? Politesse ?
Gentillesse ? Bonne éducation ? La détente régnait dans les rues,
sur les trottoirs. Festina lente, hâte-toi
lentement, semblaient dire les vélos aux heures de pointe et les menus
accrochages paraissaient tous pouvoir se résoudre paisiblement.
J’aimais
ces manières à la fois douces et pondérées qui dégageaient dans l'atmosphère de minuscules éclats de bien-être. Je voulais en rapporter une bonne dose dans mes bagages (souvent,
je ramène de mes voyages plus d'attitudes mentales que de marchandises). Hélas,
prise par mes occupations du retour, je dois constater que ces souvenirs tendent à s’évaporer
assez vite à l'épreuve du quotidien. Il s'agit de garder ces éclats volatils dans un coin précieux de la mémoire.
J'ai retenu cela de mon périple au pays des Ducs.
RépondreSupprimerJe me suis demandé si les gens étaient aimables parce que nous le sommes...
Une sorte de jeu de miroir relationnel qui fonctionne très bien dans ma vie...
J'aime ton billet.
¸¸.•*¨*• ☆
... de Bourgogne, les Ducs ? Ah! bienheureuse, tu es partie, entre autres, sur les traces du héros de mon enfance, le cher, le merveilleux Charles? Dans ce pays où l'on mange si bien et boit encore mieux? Oui,l'effet miroir, le monde est peut-être toujours tel que nous sommes. Voyageurs, sachons partir avec un oeil curieux, attentif, humain... et nous trouverons des merveilles.
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