Porte noire / Besançon
Le cœur de la ville est niché dans une anse du Doubs et la Grand Rue le divise de part en part. Quand on emprunte cette ancienne voie romaine, en direction de la cathédrale Saint-Jean, on se retrouve face à ce noble monument.
Dans
l’antique Vesontio, oppidum gaulois devenu capitale de la
Séquanie, évoquée par Jules César dans son De Bello Gallico, on a édifié cet arc de triomphe en l'an 175, sous le règne de Marc
Aurèle. C'est plus tard, au Moyen Âge qu'il a reçu le nom de Porte Noire.
Le temps, la
pollution, le travail des éléments ont érodé la fine pierre de Vergenne. La sculpture en bas-relief représentant des scènes de la mythologie grecque et romaine s'est effritée au fil des ans. Par endroits, on distingue à peine certains sujets, mais s’imaginer tout ce qu’un tel monument a pu connaître au cours de son existence a quelque chose de poignant.
Dans la ville, les invasions et les occupations se sont succédées, amenant impulsions et ravages. Les révolutions sont passées. Des industries sont nées et ont douloureusement disparu. Aujourd'hui, la maison natale de Victor Hugo exhibe fièrement ses attributs à quelques mètres de la porte. Les rues du quartier sont besogneuses et animées. Chaque jour des centaines d'étudiants les traversent pour rejoindre leur faculté.
Il émane de cet arc une paix et une autorité étonnantes. Devant lui, on se sent à la fois petit et étrangement rasséréné. On s'incline devant l'auguste langage de la pierre mordorée.
Dans la ville, les invasions et les occupations se sont succédées, amenant impulsions et ravages. Les révolutions sont passées. Des industries sont nées et ont douloureusement disparu. Aujourd'hui, la maison natale de Victor Hugo exhibe fièrement ses attributs à quelques mètres de la porte. Les rues du quartier sont besogneuses et animées. Chaque jour des centaines d'étudiants les traversent pour rejoindre leur faculté.
Il émane de cet arc une paix et une autorité étonnantes. Devant lui, on se sent à la fois petit et étrangement rasséréné. On s'incline devant l'auguste langage de la pierre mordorée.
Et dire que je ne me suis jamais vraiment arrêtée dans cette ville. Pourtant, je passais non loin pour me rendre régulièrement à Dijon. C'était il y a quelques années, me semble-t-il une éternité...
RépondreSupprimerJe devrais y aller et visiter, une bonne fois pour toutes. ;-) Bises alpines presque caniculaires de ce côté-ci du Valais de plaine.
Même chose pour moi. Je pensais : ville endormie de province et... je suis tombée sous le charme... Une de mes collègues disait : "le monde n'est pas tel qu'il est, il est tel que nous sommes"... mais il est possible aussi que des lieux chargés de bonnes ondes nous rendent heureux et admiratifs... qui sait ? Belle journée, chère Dédé!
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