J.L. Anglade, M. Amalric, G. Canet, B. Poelvoorde, Ph. Kathrine (image extraite de la B.A.)
En ce dimanche venteux, j’avais besoin
de soutien pour affronter les intempéries trop soudaines. Tant qu’à être trempée, Le grand bain m’a semblé la meilleure manière de terminer la journée. La bande annonce m'avait amusée. Je m’attendais à rire, et la salle archicomble grouillant
de popcorn et de doudounes froissées promettait une séance sans prises de
tête.
Cependant, durant la séance, si les réparties drôles fusaient, je me suis souvent retrouvée la
gorge nouée devant ces trajectoires, racontées sans artifices, sans rien de superflu. Venue pour me distraire de la pluie, je me suis trouvée émue aux larmes face
à toutes ces ecchymoses de la vie : le burn out, l’alcoolisme, les couples qui se délitent, leurs ados implacables, les rêves mités, les dîners en famille tournant en vrille. Des
personnages attachants, écorchés, malmenés, mais qu'on n'a nulle envie de considérer comme des loosers. Non : des gens
dignes, des gens vrais. Des gens comme on en croise tous les jours.
Gilles Lellouche filme avec autant de réalisme que d'empathie, sans une once de méchanceté. Comme disent tour à tour les membres de l'équipe masculine pendant leur sauna : ici, on ne critique pas.
Mis à part quelques longueurs durant la deuxième partie (et la crainte d'un happy end trop sirupeux et improbable) le résultat est de très bonne tenue. Le scénario se révèle invraisemblable en soi, mais l'histoire, elle, on y croit. On plonge volontiers dedans, sans doute par la grâce des comédiens, complices, au meilleur de leur forme. A la sortie, les spectateurs se racontaient quelques bonnes répliques, mais les yeux étaient songeurs, presque graves. Un film grand public, pour rire et pour pleurer. A propos de gens comme on en croise tous les jours. Des gens comme vous, comme moi.
Gilles Lellouche filme avec autant de réalisme que d'empathie, sans une once de méchanceté. Comme disent tour à tour les membres de l'équipe masculine pendant leur sauna : ici, on ne critique pas.
Mis à part quelques longueurs durant la deuxième partie (et la crainte d'un happy end trop sirupeux et improbable) le résultat est de très bonne tenue. Le scénario se révèle invraisemblable en soi, mais l'histoire, elle, on y croit. On plonge volontiers dedans, sans doute par la grâce des comédiens, complices, au meilleur de leur forme. A la sortie, les spectateurs se racontaient quelques bonnes répliques, mais les yeux étaient songeurs, presque graves. Un film grand public, pour rire et pour pleurer. A propos de gens comme on en croise tous les jours. Des gens comme vous, comme moi.
Et oui, parfois je vais dire que je nage dans cette vie... et souvent à contre-courant. Comme tous les autres. Un film que j'irais voir quand j'aurai fini de brasser la neige. :-) Bises jurassiennes ravies.
RépondreSupprimerEh... eh... moi, j'aime nager et c'est extrêmement instructif. J'adore les métaphores liées à l'eau : toucher le fond, nager à contre-courant, se noyer dans un verre d'eau, nager en eaux troubles, heureux comme un poisson dans l'eau, être entre deux eaux, se jeter à l'eau... Nos expériences de natation peuvent nous aider à connaître nos limites, les stratégies pour arriver à nos fins (se laisser porter par le courant, ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain, etc etc). Elles peuvent aussi nous servir à refuser ce qu'on ne veut pas : les requins, les bancs de méduses, les pollutions de tous genres... Le monde aquatique, une école de vie... Belle suite de balades, demain, chère Dédé, belles crêtes de Jura et belles photographies!
RépondreSupprimer