mardi 29 juin 2021

Vivre : renouer

 Pilastre / Abbaye de Sant'Antimo

Rentrer de quelques jours ailleurs. 
Qu'est-ce qui nous rend si aptes 
à déchiffrer, à défier nos impossibilités ?
Avec le recul, tout devient si clair. 
Au fil des jours, où va se perdre la lumière ?

6 commentaires:

  1. Juste prendre la distance nécessaire.
    Je me souviens d’un professeur de mathématiques au collège qui, lorsque nous ne trouvions pas la solution au problème posé, nous faisait aller au fond de la classe. Et là, eureka! Méthode souveraine. Je n’ai jamais oublié.
    Bien belle soirée.

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    1. Oui. La distance. Mais il est difficile - du moins pour moi - de la prendre en restant dans le quotidien. Méditation, balade à l'aube, tête à tête avec le ciel ne suffisent pas. J'ai besoin d'autres paysages, cultures, langues pour cette distance là.
      Belle soirée à vous (ici alternance d'orages et d'éclaircies, routes endommagées et vignes stressées)

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  2. Quand je regarde l'époque du haut de ma vieillesse qui ne cesse d'accélérer vers le sommet de la fin, je me demande si la prise de recul ne devient pas un impossible de plus en plus répandu et même cultivé à notre insu dans notre cerveau de con-temps-pour-rien...
    Nous voici obligé de coller nos yeux en permanence à 20 cm de l'écran de notre Smartphone, notre télé, notre ordinateur, ou un quelconque écran… qui justement fait écran à la prise de recul.
    C'est flagrant dans la rue, on n'observe que des yeux rivés sur écran. Ces derniers temps plusieurs personnes se sont bousculées sur mon fauteuil roulant électrique dans la rue et ont failli se rétamer. Toujours la même excuse : — « pardon, je ne vous avais pas vu ». Bien sûr, banane, tu étais absorbé par ton écran.
    Cela me semble significatif de l'époque.
    Vissés à nos écrans, aucune prise de recul sur quoi que ce soit…

    (Réflexion quelque peu en marge de ton texte, mais c'est ça qui m'est venu. Et bien évidemment, c'est écrit sans recul…)

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    1. Notre rapport aux divers écrans : une métaphore de notre relation à la vie. Immédiateté et manque de distance (et naturellement indifférence à l'autre, manque de présence à l'instant).
      que cela ne t'empêche pas de passer une belle journée (ici : pour changer, il pleut!)

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  3. De temps en temps il est nécessaire d’organiser une rupture, une rupture avec le quotidien, quel qu’il soit d’ailleurs. Un changement de point de vue, d’habitudes, de focus, comme on dit aujourd’hui. Pour ce faire, nullement besoin d’aller bien loin, par contre il devient évident qu’il faut aller dans un lieu qui respire une certaine tranquillité, une beauté certainement aussi, mais surtout un lieu où on se sente bien. Un lieu qui permet de lâcher prise, et pas forcément de s’abrutir avec des lumières clinquantes, du bruit, du mouvement et avec un autre stress. Mais ce besoin de rupture, même si d’une manière ou d’une autre beaucoup de personnes le ressentent, n’est pas le même pour tous. Il suffit de savoir où recharger ses batteries.
    Après le retour, après un certain temps ce mirage disparait et il faudra bien tôt ou tard en retrouver un autre.

    Gaspard

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    1. L'image du changement de focus me plait bien. Ne pas être rivé sur les choses à la même distance, du même point de vue. Utiliser toutes les fonctions de notre Canon personnel (alors qu'on se sert au maximum de... quoi ? 10 % ?)
      Savoir comment recharger nos batteries : un point essentiel de connaissance de soi.
      Belle journée, Gaspard.

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