vendredi 30 septembre 2022

Vivre : l'exposition d'une question

 

Exposition 2014 / MAK / Vienne

 

Idéalement, on voudrait répondre "non". Mais est-ce si simple ? Ce n'est pas parce que soixante ans d'appels exponentiels à la consommation nous ont promis le bonheur que celui-ci n'a aucun lien avec notre pouvoir d'achat.
Si seulement nous pouvions être heureux d'acheter selon nos besoins réels, réellement identifiés. Et ne pas nous laisser emporter par les diktats, les tendances, les statuts promis et les statuts exposés. "New"! "Nouveauté"! "Dernier modèle"! quelles argumentations!
Si seulement nous pouvions être sûrs de ne pas être ce que nous avons, mais d'avoir ce à quoi nous aspirons. Alors, oui, on pourrait consommer avec bonheur ce qui réjouit notre cœur.

2 commentaires:

  1. Ma réponse est clairement : non, être un consommateur ne peut pas rendre heureux.
    Ce qui rend heureux (peut-être) c'est l'inverse : être producteur de sa propre existence, accomplir ses aspirations profondes essentielles, satisfaire les besoins nécessaires à cette « production de don de soi » pour rester dans ce genre de vocabulaire. Dit autrement c'est accomplir dignement sa vie parce qu'on aura apporté sa pierre à l'édification de quelque chose qui en vaut la peine.
    Quand on vit d'une passion (parfois dévorante) on constate qu'on n'a nul besoin d'accumuler des « biens de consommation superflus » qui généralement représentent un pourcentage élevé de nos achats.
    Consommer pour remplir le vide intérieur, c'est à ça que se consacrent les pubeux en nous vendant constamment du mensonge, faisant miroiter que plus on achète plus on est heureux. Ça fonctionne tous les jours mêmes en période difficile !
    Sauf pour celles et ceux qui s'éveillent à tout autre chose.
    Par exemple beaucoup de jeunes actuellement, alors que nous les vieux soixante-huitards, on rêvait de produits toujours nouveaux et autres et de plus en plus. L'ensemble baignait dans le slogan « Achetez aujourd'hui, demain ça augmente » (inflation à 14 %). Encore et toujours. Désormais on a vu que ça menait systématiquement à l'impasse. ( enfin, quelques lucides tout du moins espérons-le).
    S'il faut consommer quelque chose à la limite : consommons notre vie jusqu'à la dernière goutte de bonheur !

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  2. Dans l'absolu, on ne peut qu'être d'accord avec toi.
    Dans la réalité quotidienne, à moins de s'être retiré tout au fond du Larzac (et encore...) on est obligé de composer avec un fait concret : comme on ne peut pas produire tout notre nécessaire, on se trouve dans un système d'échange, impliquant de la consommation. Que celle-ci soit le plus consciente possible, le plus adaptée possible à nos besoins serait plus que souhaitable. Il s'agit de ne pas remplacer la religion par la consommation!
    Cultiver des valeurs, des intérêts, des passions, échanger des savoirs, des idées et des coups de main, oui, 100 x oui.
    Mais cette question complexe devrait je crois être à la base de toute éducation (on devrait enseigner dans le cursus scolaire une philosophie de la consommation). A chacun/e d'y réfléchir et de trouver la solution la plus créative pour lui/elle.
    Belle journée d'automne!

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