jeudi 29 septembre 2022

Voyager : une ville, la nuit

 

C'est beau, une ville la nuit, d'autres l'ont déjà dit, c'est fascinant, toutes ces lueurs, ces coins désertés, et ces places agitées. Pour connaître un lieu, il faut sans doute en traquer la luminosité, le découvrir très tôt le matin, et puis en plein midi et puis encore à nuit tombée.
 
 
(une ville est aussi belle quand doucement l'ombre l'appelle, la cueille, la saisit, petit à petit)
  
 
Les lieux ne vivent que par les présences, présences qui passent, qui se remplacent, qui s'effacent. Qui tremblent, qui vrombissent, qui s'évanouissent. On ne se sent jamais seul la nuit dans une ville. Il y a toujours une ombre lasse, qui se déplace, un frémissement, un cri, un crissement. Un appel que personne n'entend, un désespoir qui se rend, la demande de quelqu'un qui attend. Des gens qui se retrouvent, des pas qui se perdent.
 
 
Jamais la ville ne dort vraiment. Ses reflets palpitent, hésitent, reprennent vite la pulsion qui jamais ne quitte son cœur frémissant.

Le cœur des villes les conduit jusqu'au matin et elles recommencent alors leur rengaine habituelle. Comme si de rien n'était. Elles ouvrent leurs terrasses, les cafés offrent leurs tasses, les passants passent et repassent. Tout reprend dans un continuel mouvement.



2 commentaires:

  1. Lorsque nous voyageons de nuit, en voiture ou en train, voir les villes s'endormir ou se réveiller, m'a toujours fascinée. Derrière ces fenêtres allumées parfois très tôt le matin, j'imagine les gens. Les uns se réveillant tout juste, les autres prenant leur petit-déjeuner, et d'autres encore partant déjà à leur journée de travail. Le matin naît, et la vie reprend...
    J'aime beaucoup tes photos et tes mots qui les accompagnent.
    Belle journée à toi, chère Dad.

    RépondreSupprimer
  2. A mon tour, j'aime ta manière d'observer quand tu es en voyage. Fascination de ces vies qu'on devine, à travers des fenêtres, des inconnus dont on imagine l'existence, qui stimulent notre imaginaire.
    Excellente soirée à toi, chère Françoise, j'espère que l'automne est doux chez vous et t'apporte chaque matin de belles surprises.

    RépondreSupprimer