Beim Frühstück / Carl Moll / Wienmuseum / Vienne
Longtemps, quand j'entrais dans un magasin et que je savais avoir dans mon portemonnaie suffisamment d'argent pour me procurer de quoi me nourrir, je me suis sentie nantie. Quand je racontais cela, les gens autour de moi prêtaient distraitement l'oreille. C'était si normal, somme toute, les rayonnages remplis (et les plaintes si l'approvisionnement connaissait le moindre retard).
Longtemps, et bien avant que j'avais décidé d'entreprendre un travail sur l'habitat pleinement ressenti, je m'exclamais : "Quel privilège d'avoir un toit !". On écoutait poliment, mais souvent l'insatisfaction pointait. Certains auraient voulu obtenir quelque chose de plus grand, un autre quartier, des pièces plus ensoleillées.
Longtemps, et bien avant que j'avais décidé d'entreprendre un travail sur l'habitat pleinement ressenti, je m'exclamais : "Quel privilège d'avoir un toit !". On écoutait poliment, mais souvent l'insatisfaction pointait. Certains auraient voulu obtenir quelque chose de plus grand, un autre quartier, des pièces plus ensoleillées.
Cette année, et de manière particulière, j'ai savouré comme jamais le pain, le goût incomparable du pain qui
sait rassasier et le privilège de n'avoir à sauter aucun repas. Cette année, plus que jamais, j'ai connu la joie d'avoir
un toit pour protéger mon quotidien (R. ajoute à chaque fois : et des espaces chauffés, n'oublie pas). Cette année, des fragilités en tous genres sont venues nous dire que rien n'est normal, rien n'est banal, que l'habituel n'est pas le dû et qu'il y a du miraculeux dans ce que l'on a toujours tenu pour acquis.
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