Les calendriers de l'Avent. Il y a ceux que l'on prépare et ceux qu'on se fait offrir. Cette année, des lièvres et des perdrix se sont invités devant un paysage enneigé. De l'autre côté de la vitre, sur la terrasse, voltigent les moineaux, les mésanges et les merles affamés, tandis qu'un couple de corneilles veillant aux grains observe leurs va-et-vient depuis le châtaigner.
Tous les jours émergent du calendrier de nouveaux personnages. Cœur battant, c'est la surprise du matin. Mais, au moment d'ouvrir la fenêtre, c'est surtout un bout d'enfance qui revient. Un souvenir remonte, d'une précision sans faille, serti d'odeurs et de couleurs, arrivé de lointains hivers dont il était resté prisonnier. Senteurs d'épices et boules de verre, tensions et chamailles, catalogues compulsés et index pointés, langueurs et attentes, buées du soir, peur du noir, amour perdu, éperdu, recherché, assiette boudée, menaces de fessée, chocolat chaud et marrons glacés. La ritournelle s'égraine tandis que dehors la valse hivernale tourbillonne sans discontinuer.
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