lundi 23 septembre 2024

Vivre : a minima

 


Sans transition ou presque, voici arrivés le froid quasi sibérien des matins embrumés et la vague nostalgie des après-midis surchauffés. Le corps malmené par tous ces yoyos exige de la lenteur, appelle de la douceur. On va chercher un peu de tendresse au bord de l'eau, là où l'on trouve encore du rose, des chants, des fleurs, des envols. Sur la plage, deux mères se plaignent du linge qui ne veut pas sécher, évoquent leurs enfants malades qui n'en finissent pas de tousser. Nous, passant, on n'éprouve qu'une envie : rentrer chez soi, rentrer en soi. Garder toutes nos énergies pour traverser cette saison qui nous laisse vaguement pantois. Marcher mais sans rien dire, ne surtout pas parler. Faire un signe. Un geste. Lancer tout au plus un salut. Mais opter pour le silence, garder les mots bien à l'abri tout au fond de soi, se réchauffer aux histoires qui s'élaborent et qu'on racontera plus tard.

 

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