J'hésitais à me l'offrir, le dernier Martin Suter, sorti le 15 mai. J'hésitais parce que je pressentais qu'il ne serait jamais à la hauteur de mon doudou, Le dernier des Weinfeldt, publié en 2009, le bouquin des jours grippe, des jours novembre, des jours plage, mais là, ce matin, devant ce cadeau inattendu, j'ai pris le risque d'être déçue.
Passant régulièrement devant la très animée boîte à livres du village voisin, je suis toujours étonnée de voir combien elle déborde, et souvent de livres récents, quasiment neufs. Des choix inappropriés emportés un peu rapidement dans une librairie ? Des coups de cœur s'étant révélés des feux de paille ? Des histoires que certains ont le désir de partager ? Des publications de connaissances qu'on s'est senti obligé de soutenir ou d'accepter ? Ou alors des cadeaux offerts sans amour et reçus sans élan qui vont chercher ailleurs à être adoptés ?
Quoi qu'il en soit, entre ici et ailleurs, je participe grandement à les faire circuler. Il y a souvent dans mon coffre un sac rempli qu'il m'arrive d'alléger sur un banc ou une place. Bazardage ou impulsion du cœur, succès d'estime ou best-seller, l'essentiel est que tout livre puisse trouver son destinataire.
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