dimanche 5 juin 2016

Vivre : l’œuf ou la poule ?

Photo du net

Dès mon arrivée, on m’a fait comprendre que N. était une personne admirable. Et très compétente (que malheureusement S. avais si mal épaulée). N. exprimait d’une voix douce et pondérée tous les tenants et les aboutissants des difficultés qu’elle avait su relever. Elle sollicitait beaucoup de monde, surtout la hiérarchie, autant que nécessaire, et plutôt dix fois qu’une. Elle était continuellement débordée, mais prenait toujours le temps de saluer, échanger, évaluer. Elle était experte en synergies et n’arrêtait pas d’en mettre en place. Elle aimait à passer de longs moments au téléphone pour peser le pour et le contre avec son interlocuteur. Par conséquent, N. avait besoin d’être protégée, déchargée, soulagée afin d'être en mesure de faire face à toutes les charges qui lui incombaient. Car N., en plus d’assumer un emploi à mi-temps, était la mère exemplaire de deux enfants, et elle n’hésitait pas à solliciter beaucoup de monde, surtout la hiérarchie, et plutôt deux fois qu’une, à propos d’épineux problèmes de conjonctivites et de congés scolaires.

Dans les colloques où elle occupait la place qui lui revenait, personne n’aurait songé à se demander qui, des problèmes ou de N., était apparu en premier.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire