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Dès mon arrivée, on m’a fait comprendre que N. était une
personne admirable. Et très compétente (que malheureusement S. avais si mal
épaulée). N. exprimait d’une voix douce et pondérée tous les tenants et les
aboutissants des difficultés qu’elle avait su relever. Elle sollicitait
beaucoup de monde, surtout la hiérarchie, autant que nécessaire, et plutôt dix
fois qu’une. Elle était continuellement débordée, mais prenait toujours le
temps de saluer, échanger, évaluer. Elle était experte en synergies et
n’arrêtait pas d’en mettre en place. Elle aimait à passer de longs moments au
téléphone pour peser le pour et le contre avec son interlocuteur. Par
conséquent, N. avait besoin d’être protégée, déchargée, soulagée afin d'être en mesure de faire face à toutes
les charges qui lui incombaient. Car N., en plus d’assumer un emploi à
mi-temps, était la mère exemplaire de deux enfants, et elle n’hésitait pas à
solliciter beaucoup de monde, surtout la hiérarchie, et plutôt deux fois
qu’une, à propos d’épineux problèmes de conjonctivites et de congés scolaires.
Dans les colloques où elle occupait la place qui lui
revenait, personne n’aurait songé à se demander qui, des problèmes ou de N., était
apparu en premier.
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