jeudi 9 juin 2016

Vivre : No way






Les derniers temps, quand je penchais la tête dans l’aquarium qui lui servait de bureau, V. détournait à peine la tête de son programme informatique (le nouveau bureau et la planification s’étaient imposés à elle comme une véritable opportunité car le travail de secrétariat n’était plus ce qu’il avait été). Les derniers temps, quand une personne passait à côté de vous sans vous voir, ou répondait par monosyllabes, il était difficile de savoir si elle vous boudait ou n’avait pas le temps. Les derniers temps il semblait que la réalité était un livre traduit dans une langue étrangère, une langue avec des signes et un alphabet en constante évolution. Les derniers temps le chemin le plus court d’un point à un autre n’était certainement pas la ligne droite et on passait plus de temps à tenter de décoder qu’à communiquer.


Le B A BA de tout cela m’ayant échappé, il était grand temps que ces derniers temps se conjuguent à l’imparfait (un temps du reste qui leur allait comme un gant). 

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