Les derniers temps, quand je penchais la tête dans
l’aquarium qui lui servait de bureau, V. détournait à peine la tête de son
programme informatique (le nouveau bureau et la planification s’étaient imposés
à elle comme une véritable opportunité car
le travail de secrétariat n’était plus ce
qu’il avait été). Les derniers temps, quand une personne passait à côté de
vous sans vous voir, ou répondait par monosyllabes, il était difficile de
savoir si elle vous boudait ou n’avait pas le temps. Les derniers temps il
semblait que la réalité était un livre traduit dans une langue étrangère, une
langue avec des signes et un alphabet en constante évolution. Les derniers
temps le chemin le plus court d’un point à un autre n’était certainement pas la
ligne droite et on passait plus de temps à tenter de décoder qu’à communiquer.
Le B A BA de tout cela m’ayant échappé, il était grand temps
que ces derniers temps se conjuguent à l’imparfait (un temps du reste qui leur
allait comme un gant).
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